La puissance des Téhilim – Clé du salut et 5 ségoulot connues pour leur utilisation

 


La puissance des Téhilim – Clé du salut et 5 ségoulot connues pour leur utilisation

Le Livre des Téhilim, connu en anglais sous le nom de Psaumes, occupe une place très spéciale dans la tradition juive.

Composé de 150 chapitres poétiques et spirituellement évocateurs, les Téhilim ont été une source de réconfort, d’inspiration et de guidance pour les Juifs à travers les âges. Leur pertinence intemporelle et leur sagesse profonde en ont fait une pierre angulaire de la spiritualité juive ainsi qu’une base essentielle de l’exposition kabbalistique.

Dans cet article, nous explorerons l’importance du Livre des Téhilim à travers le prisme des sources juives, et comment chacun peut en faire usage.

La puissance des Téhilim
Le Livre des Téhilim a toujours occupé une place vénérée dans le cœur du peuple juif, exerçant une influence qui dépasse même les frontières du judaïsme. En d'autres termes, de nombreux non-Juifs s'en sont également servis, souvent à travers des traductions.

Ses auteurs vont d’Adam HaRichon, le premier homme, jusqu’au grand prophète Moché Rabbénou et aux fils de Kora’h. Ces psaumes, inspirés divinement et soigneusement compilés par le roi David avec l’aide du Roua’h HaKodech, couvrent tout le spectre des émotions humaines. Rabbi Na’hman enseigne que leurs auteurs les ont composés durant des moments de hitbodedout, ce qui, lorsqu’on comprend ce qu’est la hitbodedout, prend tout son sens.

À travers leurs versets, on découvre des expressions de joie, de gratitude, de tristesse, d’espoir, d’inquiétude et de bonheur. Bien que ces versets anciens aient été chéris et récités avec ferveur, leur puissance intrinsèque reste un joyau relativement caché.

Comme l’affirme l’Arizal dans les Portes de l’Unité, Moché Rabbénou fut le patriarche de tous les prophètes, tandis que le roi David fut le précurseur de ceux qui furent bénis avec le Roua’h HaKodech. Le Zohar, dans la paracha Vayichla’h, attribue déjà aux Téhilim un statut élevé, proclamant : « Venez, contemplez ces chants et louanges que David a récités, car ils contiennent des secrets et des idées sublimes qui pénètrent les mystères de la sagesse. Tous furent récités avec le Roua’h HaKodech (l’esprit saint). »

Dans le domaine de la sagesse kabbalistique, on enseigne qu’une prière entreprend un voyage spirituel pour atteindre le Trône de Gloire, voyage semé d’embûches causées par des forces obscures qui cherchent à entraver son chemin. Les Téhilim possèdent la puissance extraordinaire de neutraliser nombre de ces forces maléfiques, comme l’explique le Noam Elimelekh, permettant ainsi aux prières de s’élever sans entrave.

L’Arizal recommande de réciter les versets correspondant à son nom à la fin de la prière de l’Amidah, juste avant le dernier Yihiyou L’ratsone. Cette pratique découle de son explication dans le Sha’ar HaGilgoulim (Portes des réincarnations), introduction 23, où il décrit qu’au moment du décès, de nombreux souvenirs non liés à la Torah sont oubliés. Durant l’enterrement, un ange appelle l’âme par son nom, et la capacité de répondre constitue un grand mérite.

Dans le domaine de la prière personnelle (Tefilah), il est en général préférable de prier dans une langue que l’on comprend, car l’hébreu n’est pas obligatoire. Toutefois, les Téhilim, ayant été composés à un niveau élevé de Roua’h HaKodech, peuvent être récités même par ceux qui ne comprennent pas les mots.

Le vénéré ‘Hida (Rav ‘Haïm Yossef David Azulai), dans Yossef Téhilot, affirme que celui qui récite les Téhilim est considéré comme ayant accompli toute la Torah, et qu’un lieu spécial lui est accordé sous le Trône de Gloire. Une récitation régulière des Téhilim agit comme un bouclier protecteur, protégeant l’individu, sa famille et même sa génération entière contre diverses souffrances et épreuves.

Dévoilement des enseignements profonds des Téhilim
En explorant plus profondément les versets sacrés des Téhilim, on y trouve des enseignements précieux qui nous aident à mieux comprendre cette œuvre remarquable. Les six psaumes qui commencent par le mot « Miktam » (מכתם), à savoir les psaumes 16, 56, 57, 58, 59 et 60, offrent une connexion quotidienne avec le divin, comme le révèle Rachi, le célèbre commentateur. Si « Miktam » est généralement associé à l’or, dans ces psaumes, il symbolise quelque chose que l’on garde sur soi chaque jour. Ces psaumes deviennent ainsi des compagnons quotidiens, cultivant une conscience accrue de la présence divine dans notre vie de tous les jours.

Rabbi Na’hman de Breslev a dévoilé le concept des dix types distincts de chant, illustrés dans son célèbre Tikkoun HaKlali, qui inclut les psaumes 16, 32, 41, 42, 59, 77, 90, 105, 137 et 150. Ces types incluent la bénédiction, l’illumination, la victoire, la louange, la mélodie, la prière, la méditation, l’action de grâce et le « Hallelouyah » retentissant. Ce répertoire à dix volets est reconnu par les kabbalistes comme un moyen de réparer les impuretés spirituelles, notamment celles liées aux fautes sexuelles.

Bien que la récitation des Téhilim détienne une puissance spirituelle particulière, il est essentiel de se rappeler que Hachem est la source ultime de salut et de guérison. Le Rambam, dans ses Lois de l’Avodah Zara, met en garde contre l’utilisation de versets de la Torah comme des incantations, condamnant ceux qui cherchent à utiliser la Torah à des fins de guérison physique alors que son objectif est de guérir l’âme. Néanmoins, le Rambam autorise la lecture de versets de la Torah ou de chapitres de Téhilim à des fins de protection et de guidance, surtout pour ceux en bonne santé, afin de les préserver des malheurs.

L’énergie collective de la récitation en groupe ne doit pas être sous-estimée. Nombreux sont ceux qui adoptent la tradition de diviser les Téhilim entre les participants, permettant à chacun de participer au mérite d’un « cycle complet » à divers moments. Cette pratique souligne l’unité et la spiritualité partagée que les Téhilim cultivent.

Ségoulot avec les Téhilim
Le Livre des Téhilim, véritable trésor de sagesse spirituelle, dont de nombreux versets sont analysés dans les écrits du Ari, offre bien plus que des chapitres individuels pour des besoins particuliers. Au-delà de la récitation coutumière de psaumes distincts, les Téhilim offrent diverses méthodes profondes pour se connecter à la racine de l’âme.

Voici également d’incroyables usages du livre des Téhilim, selon Rav Haï Gaon.

Accomplir la lecture complète du livre
Commencer par la méthode la plus puissante, bien que difficile, consiste à réciter l’intégralité du Livre des Téhilim. Certains croient qu’un engagement sincère à réciter les 150 chapitres est un moyen assuré d’obtenir l’exaucement de ses souhaits, à condition que les intentions soient pures. Cette pratique ambitieuse met en évidence le potentiel transformateur inhérent aux versets des Téhilim. De nombreuses personnes versées en hébreu peuvent terminer les Téhilim en deux à trois heures.

Finir le livre en un mois
Pour ceux recherchant une approche plus accessible, la tradition de terminer les Téhilim en un mois est très répandue. De nombreux ‘hassidim, en particulier dans le mouvement Habad, suivent cette coutume.

En récitant une portion quotidienne de Téhilim, ils visent à achever le livre en trente jours, ce qui constitue une belle pratique.

Tikkoun HaKlali
Rabbi Na’hman de Breslev nous a légué le précieux Tikkoun HaKlali, un ensemble de dix chapitres spécifiques (16, 32, 41, 42, 55, 77, 90, 105, 137, 150). Ces chapitres visent à réparer divers types d’impuretés sexuelles, y compris celles issues des pensées. Le Tikkoun HaKlali représente un phare d’espoir, offrant un moyen de purification spirituelle et de rédemption.

De nombreux kabbalistes non breslevers parlent également avec enthousiasme des merveilles du Tikkoun HaKlali.

La récitation du Psaume 13 pendant treize jours
Le kabbaliste renommé Daniel Frisch, auteur de la série Matok MiDvash, a révélé une pratique particulière : réciter le chapitre 13 pendant treize jours consécutifs. Il est admis que cette dévotion appelle une réponse céleste aux supplications de l’individu.

Cette méthode témoigne de la puissance transformatrice des Téhilim, pour ceux qui aspirent à une intervention divine.

Le psaume 119 et la puissance de la personnalisation
Le chapitre 119 présente une opportunité fascinante de personnalisation. Ce chapitre est structuré en groupes de huit versets, chacun commençant par une lettre de l’Aleph-Beth. Pour chaque personne ou cause nécessitant une intervention divine, il existe la pratique de « prier avec le nom de la personne » en utilisant les groupes de versets correspondant aux lettres de son nom.

C’est considéré comme une ségoulah puissante, en particulier pour les questions de santé. Le Baal Shem Tov, fondateur du ‘hassidisme, a également transmis que la récitation quotidienne du chapitre 119 confère des aperçus profonds sur l’essence de la personne avec qui l’on converse.

Remarques finales
En conclusion, la puissance des Téhilim dépasse largement la simple récitation de ses chapitres. Ses prières sont chéries par le peuple juif et ont démontré être une source inébranlable de force dans les moments d’épreuve et de difficulté.

La profondeur et la polyvalence des enseignements des Téhilim continuent d’inspirer et de guider Juifs et non-Juifs, offrant une source intemporelle d’espoir et de paix.


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