Présentation du Cours – Lever les Blocages liés à l’Argent
Présentation du Cours – Lever les Blocages liés à l’Argent
Argent et Spiritualité
Dans cette leçon, nous allons parler d’un sujet très important auquel tout le monde est confronté, mais que peu comprennent véritablement sur un plan spirituel : l’argent.
L’argent est une de ces choses que les gens aiment, détestent ou craignent. Dans certains cercles religieux, l’argent est considéré comme spirituellement contaminant, tandis que dans d’autres, il est recherché avec obsession. Selon la Torah et la Kabbale, la vérité est bien plus nuancée.
Ce cours n’est pas un programme pour “s’enrichir rapidement”. Ce que nous allons essayer de faire, c’est clarifier les idées fausses concernant l’argent, son influence sur nous, et comment lever certains blocages et croyances erronées à son sujet. Avec l’aide d’Hashem, l’objectif est de permettre à l’argent de circuler plus librement dans nos vies.
L’Argent n’est pas Mauvais
La Torah n’affirme jamais que l’argent est mauvais. En réalité, beaucoup de nos patriarches, prophètes et sages étaient extrêmement riches. Le danger ne réside pas dans les pièces, billets ou comptes en banque, mais dans le cœur de la personne qui les détient.
Rabbi Na’hman enseigne que celui qui veut véritablement comprendre les profondeurs de la Torah et les secrets de la Kabbale doit avoir une stabilité financière. La richesse apporte la tranquillité d’esprit, indispensable pour de telles quêtes.
Dans cette perspective, l’argent est une forme d’énergie. Il peut affluer vers nous plus ou moins selon nos croyances, nos actions et la manière dont nous l’utilisons. Selon la Kabbale, l’argent est enraciné dans la sefira de Guevoura. Guevoura signifie force, puissance ou retenue. Elle représente le pouvoir, qui doit être manié avec précaution.
Le pouvoir amplifie ce qu’une personne porte déjà en elle. Lorsque la richesse augmente, l’âme elle-même s’élargit. C’est pourquoi les sages disent qu’il n’existe pas de malédiction plus dure que la pauvreté. La pauvreté oblige une personne à s’inquiéter constamment : d’où viendra l’argent, comment les factures seront payées, qui pourra aider. Cette angoisse permanente restreint la vie d’une personne.
Il est donc important de ne pas considérer Guevoura, ou l’argent, comme quelque chose de négatif en soi. Le jugement doit être adouci, non détruit. Lorsqu’il ne l’est pas, il peut être destructeur et contraignant. Mais lorsqu’il est adouci, l’argent devient un puissant outil de sainteté.
Adoucir l’Argent
La manière la plus connue d’adoucir l’argent est la tsédaka, la charité. La charité fait circuler l’argent vers les autres et l’oriente vers de bonnes causes. Elle rend la personne semblable à Dieu, le donateur ultime de vie et de subsistance.
Quand une personne donne, elle ne se rapproche pas seulement de Dieu, mais elle humilie aussi son ego, reconnaissant que la bénédiction vient d’Hashem.
L’argent doit circuler. Celui qui l’accumule par peur ne fait que se limiter et bloquer l’abondance. Le Talmud et le Zohar soulignent que donner la charité augmente la richesse. L’exigence minimale est de 10%, mais celui qui donne 20% reçoit la promesse de devenir plus riche, car cela transcende l’ordre naturel.
Dix pour cent correspond au système naturel de la création, tandis que vingt pour cent correspond à Keter, qui est au-dessus de la nature. En donnant davantage, on accède à des canaux de bénédiction plus élevés.
Une autre manière d’adoucir l’argent est la gratitude. Les gens se concentrent souvent sur ce qui leur manque plutôt que sur ce qu’ils possèdent déjà. En Kabbale, cela est lié à la sefira de Hod, qui représente la splendeur et la reconnaissance. Lorsque nous remercions Hashem pour ce que nous avons déjà, nous élevons Hod et le relions à Guevoura, ouvrant ainsi de nouveaux canaux d’abondance.
L’argent n’est pas mauvais en soi
La Kavanna Kabbalistique du Don
L’Arizal enseigne que donner la charité incarne le Nom Divin.
Le Youd représente la pièce ou l’argent donné.
Le premier Hé (valeur 5) représente la main du donateur, avec ses cinq doigts.
Le Vav représente le bras tendu vers le bénéficiaire.
Le Hé final représente la main du pauvre qui reçoit.
Par le don, une personne manifeste littéralement le Nom Divin dans ce monde.
La Bonne Attitude envers l’Argent
En donnant, il est crucial d’examiner ce qui se passe à l’intérieur de soi. Des doutes tels que “Ai-je donné trop ?” ou “Et si la personne n’était pas digne ?” ou “Quand cet argent me reviendra-t-il ?” sont des blocages.
Un principe que j’ai appris de mon maître en yeshiva est que l’argent n’est pas directement lié au travail. Une personne peut travailler dur sur des idées brillantes, et pourtant son argent peut provenir d’une autre source totalement différente. En fin de compte, c’est Dieu qui décide d’où proviendra la subsistance.
C’est pourquoi il faut rester ouvert aux innombrables façons dont Hashem peut envoyer la parnassa. Bien sûr, dans la pratique, la plupart des gens dépendent de leur emploi ou de leur entreprise. Néanmoins, il faut éviter l’illusion que l’argent doit venir d’un canal précis.
Dans le monde incertain d’aujourd’hui, il est sage de ne pas dépendre d’une seule source de revenus. Avec les outils disponibles, il est possible de lancer des activités parallèles ou des projets en ligne pour diversifier.
Émouna et Mazal
Au bout du compte, tout repose sur l’émouna. Parfois, nous avons des tikkounim à réparer, et il est important de les reconnaître. Mais en fin de compte, comme l’enseigne le Talmud :
“Les enfants, la santé et la richesse ne dépendent pas du mérite, mais du mazal.”
Le mazal n’est pas le “hasard”. C’est le réservoir spirituel d’une personne, changeant constamment comme les aiguilles d’une horloge. Parfois il monte, parfois il descend.
La question est : comment améliorer notre mazal ? La réponse est en transcendant la nature humaine. Donner 20% au lieu de 10% en est un exemple. C’est ce qu’on appelle une segoula, un acte ayant le pouvoir d’influencer le mazal.
L’une des segoulot les plus puissantes, surtout pour les hommes mais aussi pour les femmes, est de préserver la pureté du regard. La subsistance est liée à la pureté des yeux. En évitant les visions interdites, en fuyant la jalousie et en ne convoitant pas les biens d’autrui, on ouvre des canaux de richesse. De nombreux récits témoignent de personnes devenues riches grâce à cette discipline spirituelle.
Conclusion
Nous avons exploré la perspective de la Torah et de la Kabbale sur l’argent : son enracinement dans Guevoura, ses dangers lorsqu’il n’est pas adouci, et son potentiel de sainteté lorsqu’il est bien utilisé. En donnant la charité, en exprimant la gratitude, en reconnaissant Dieu comme la véritable source de subsistance et en gardant nos yeux purs, nous adoucissons l’argent et permettons à l’abondance de circuler.
Qu’Hashem vous envoie toute la parnassa dont vous avez besoin, avec douceur, tranquillité d’esprit et bénédiction.

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