Concepts kabbalistiques avancés – Emouna et le mécanisme spirituel de la Création

 



Concepts kabbalistiques avancés – Emouna et le mécanisme spirituel de la Création


Le concept d’Émouna, ou foi, est un pilier central de la croyance et de la pratique juives.
Il constitue le fondement sur lequel reposent tous les autres aspects de la vie juive et de l’Avodat Hachem (le service de Dieu). L’Émouna n’est pas une croyance passive en l’existence de Hachem (car cela devrait être évident), mais une confiance active en Sa guidance, et l’intériorisation de ce concept pour nous ancrer solidement.

La Torah est très succincte dans sa description de la Création. Tout le récit de la Création dans le Séfer Béréchit est une immense condensation de ce qui s’est réellement passé jusqu’à ce qu’Adam commence sa vie.

Selon la pensée juive, chaque défi que nous rencontrons dans la vie est une opportunité de croissance et de développement. Chacun de ces défis fait partie intégrante des étincelles qui sont tombées dans les mondes inférieurs. En termes plus simples, lorsque nous faisons face à des difficultés, nous sommes mis à l’épreuve et avons la possibilité de renforcer notre Émouna et notre connexion avec Dieu. À travers nos luttes, nous apprenons à nous reposer sur la guidance de Hachem et à reconnaître que tout ce qui se passe dans nos vies est, en fin de compte, pour notre bien.

De nombreux enseignements hassidiques insistent sur le pouvoir de la pensée positive et sur la capacité de transformer les défis en opportunités. En nous concentrant sur les aspects positifs de chaque situation, nous pouvons changer notre perception de celle-ci et découvrir le bien même dans les circonstances les plus difficiles. Cela peut conduire à un plus grand sentiment de paix intérieure et de satisfaction, même face à l’adversité.



Comment la réalité se manifeste
La première chose à comprendre est que la réalité se manifeste de l’intérieur. Nos Sages enseignent que chaque personne est un monde en soi (Sanhédrin 37a), et contient donc en elle l’intégralité de la création. Dans l’Etz ‘Haïm (« L’Arbre de Vie »), le saint Ari zal explique comment Hachem a créé le monde à l’aide de dix Séphirot qui furent imprimées dans les différents niveaux de réalité appelés Olamot HaElyonim (« Mondes Spirituels »). Le niveau le plus élevé que nous pouvons percevoir est appelé Adam Kadmon (litt. « L’Homme Primordial »), qui est le plan fondamental de toute la Création, sans aucune ressemblance avec nos corps physiques. Il s’agit d’une interface purement spirituelle entre Hachem, appelé Ein Sof (« Sans Fin »), et les mondes spirituels inférieurs.

Adam Kadmon est ainsi nommé pour nous enseigner que, puisque nous sommes aussi appelés « Adam » / humanité, nous possédons une part de ses facultés créatrices. Cet état raréfié est, par ailleurs, relié à la plus haute Séphira, Kéter (« Couronne »), d’où émane l’Émouna (la foi).

Un autre principe kabbalistique fondamental enseigne que, avant qu’une chose ne se produise dans notre monde physique, elle se produit d’abord dans les mondes spirituels. Peu importe ce que c’est, pour le bien ou le contraire, chaque événement doit passer par les « lentilles » des mondes spirituels pour pouvoir se manifester ici-bas.

Et cela nous amène au point central de cette série : si nous sommes capables d’améliorer consciemment le fonctionnement des mondes spirituels, alors nous améliorerons sans aucun doute nos vies et celles de ceux que nous aimons — à travers notre Émouna ! Il est donc essentiel de réaliser que nous avons le potentiel de transformer la réalité grâce à cela, pour faire descendre le changement que nous désirons.

Et, en réalité, c’est un don naturel que nous possédons tous. Peu importe si vous ne l’avez jamais ressenti ou si vous pensez être « bloqué ». C’est simplement que nous n’avons jamais vraiment appris à utiliser ce pouvoir, et c’est pourquoi il peut sembler si étranger !



Émouna : Croire en soi-même
La plupart des gens dans le monde croient en Dieu. C’est quelque chose d’aussi fondamental que de respirer et, en réalité, chacun peut arriver à cette conclusion soit par la raison, soit par le ressenti. C’est, sans aucun doute, un des niveaux de l’Émouna. Cependant, beaucoup de nos saints Rabbanim enseignent également une seconde étape de l’Émouna : croire en soi-même !

Et c’est vrai. Le premier pas (ou devrait-on dire le second ?) pour acquérir le pouvoir de changer la réalité, c’est de croire en soi-même. Cela peut sembler banal ou sans importance, mais c’est en réalité une étape essentielle pour libérer votre véritable potentiel et faire advenir le changement que vous souhaitez.

Le saint Sefat Émet, Rabbi Yehouda Aryeh Leib de Gour, enseigne que le Yétser HaRa (mauvais penchant) travaille dur pour faire croire à une personne qu’elle est éloignée de Hachem et qu’elle n’a pas d’importance. C’est quelque chose de très négatif ! Rabbi Tsadok HaKohen de Lublin ajoute que, sans croire que ses actions ont de la valeur, il est impossible d’atteindre un véritable niveau spirituel.

Tu es une création sainte, importante, puissante, intelligente et précieuse aux yeux de Hachem, peu importe ce que les autres peuvent penser. Le simple fait que tu existes dans ce monde est, en soi, la preuve que Hachem veut que tu sois ici et qu’Il a un plan spécial uniquement pour toi.

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