La Kabbale de l'Estime de Soi et du Bonheur

 



 La Kabbale de l'Estime de Soi et du Bonheur


Le bonheur et l’estime de soi sont des concepts complexes qui ont été abordés et analysés dans diverses traditions spirituelles et philosophiques à travers l’histoire.
La Kabbale et la ‘Hassidout offrent des perspectives uniques sur le bonheur, en mettant l’accent sur son lien avec la croissance spirituelle et la conscience de soi. Dans ce contexte, le bonheur n’est pas simplement un état émotionnel, mais plutôt un aspect fondamental de la relation d’une personne avec Hachem, et un élément clé du chemin vers la transcendance.

Croire en Hachem est un principe fondamental de nombreuses confessions, et la plupart des gens à travers le monde seraient d’accord avec cette affirmation. Mais qu’en est-il de croire en soi-même ? Nos Sages nous enseignent que cette seconde étape de l’Emouna – croire en soi – est tout aussi essentielle pour la croissance personnelle et le développement spirituel.

Rabbi Yehouda Aryeh Leib de Gour, également connu sous le nom de Sefat Émet, explique que le Yetser HaRa‘, ou penchant au mal, pousse souvent les individus à se sentir insignifiants et éloignés de Hachem. Une personne qui se pense sans valeur peut sombrer dans les pires degrés de dépravation.

Il est essentiel de reconnaître que ce sentiment est faux, et que chaque personne est une création unique et précieuse de Hachem, dotée d’un but spécifique dans la vie.

Sans reconnaissance de l’importance et de la portée de nos actions, il est impossible d’atteindre un véritable niveau spirituel, selon Rabbi Tsadok HaCohen de Lublin. Ainsi, croire en nous-mêmes est la première étape essentielle pour libérer notre plein potentiel et apporter un changement positif dans le monde qui nous entoure.

Dans cet article, nous approfondirons la Kabbale de l’estime de soi et du bonheur, et nous explorerons en quoi croire en soi est crucial pour atteindre un véritable bonheur et un épanouissement dans la vie.



La Kabbale du bonheur expliquée
Le bonheur est un état d’esprit que nous recherchons tous. Mais que signifie le bonheur dans le contexte de la Kabbale ? Selon Rav ‘Haïm Vital dans Sha’aré Kedoucha, une joie débordante face à sa part dans la vie est l’une des conditions préalables pour atteindre la transcendance. C’est un objectif élevé, mais néanmoins essentiel.

Dans des articles précédents, nous avons expliqué que Hachem est bon envers toutes Ses créatures, quelle que soit leur situation. Être heureux signifie donc reconnaître que l’on est exactement là où l’on doit être. C’est un état d’accomplissement mental qui ne dépend pas des circonstances extérieures.

Mais il existe un secret plus profond au sujet du bonheur dans la Kabbale. En hébreu, les mots désignant la complétude, l’intégrité, et la paix proviennent tous de la même racine « Shalem » (שלם), dont la valeur numérique est 370, selon l’enseignement du Zohar. Ce sont les 370 lumières qui émanent de la plus haute Séphira, Keter (« couronne »), laquelle englobe toutes les autres. Il s’avère donc que l’expression complète du bonheur est aussi une manifestation de Keter et, en réalité, une source de puissance extraordinaire.

La leçon est claire : seul celui qui est véritablement heureux, même avec sa part dans la vie, peut être entier et en paix. Ce type de bonheur ne dépend pas de facteurs extérieurs comme la richesse ou le succès, mais d’un état intérieur de l’être.

De plus, le nombre 370 peut être divisé en deux fois 185, qui est la valeur numérique du nom de Hachem « El » (אל) écrit en plénitude (אלף למד). Cela souligne encore davantage l’importance de la bonté dans la quête du bonheur. Pour être vraiment heureux, il ne suffit pas de reconnaître sa propre valeur : il faut aussi faire preuve de bonté envers soi-même.

En résumé, dans la Kabbale, le bonheur n’est pas simplement une émotion passagère, mais un état mental qui découle de la reconnaissance et de la satisfaction de sa place dans le monde. Il s’agit d’une manifestation de Keter, la plus haute des Séphirot, et d’une immense source de puissance. Pour accéder au bonheur, nous devons apprendre à nous traiter avec bonté et à reconnaître notre propre valeur.

Comment comprendre l’estime de soi selon la Kabbale
Selon Rav ‘Haïm Vital, l’une des conditions préalables à la transcendance est une joie débordante face à sa part dans la vie. Cela peut être difficile à atteindre, mais c’est une nécessité pour la croissance spirituelle. L’idée est que le bonheur est un état d’accomplissement mental, une reconnaissance que l’on se trouve exactement là où l’on doit être.

Ce concept trouve sa source dans l’enseignement kabbalistique de la Séphira de Keter, qui englobe toutes les autres Séphirot et émet 370 lumières, représentant l’expression complète du bonheur. En essence, le bonheur est une manifestation de Keter et une immense source de puissance spirituelle.



Les sources ‘hassidiques ajoutent que le bonheur n’est pas seulement un état d’esprit, mais aussi un outil permettant d’ouvrir les portes de la croissance spirituelle. Rabbi Na‘hman enseigne qu’une personne doit se rendre joyeuse par tous les moyens nécessaires, même si cela implique de raconter des blagues absurdes ou de danser seule. La tristesse, en revanche, est perçue comme une caractéristique qui éloigne l’individu de Hachem et empêche l’élévation spirituelle. Il est donc important de s’efforcer de ressentir de la joie, jusqu’à verser des larmes de bonheur et de désir pour Hachem.

Il est important de noter qu’il existe des moments où la tristesse et le deuil sont nécessaires, comme à Ticha BéAv ou pendant la prière de Ta‘hanoun. Cependant, même durant ces moments, il demeure possible de conserver une part de joie et une attitude positive envers la vie.

Notes de conclusion
En conclusion, les enseignements kabbalistiques et ‘hassidiques sur le bonheur soulignent son importance en tant qu’outil spirituel pour la croissance et la connexion avec Hachem. Bien qu’il puisse être difficile à atteindre, cultiver un état de bonheur et de joie peut apporter d’immenses bienfaits spirituels et ouvrir les portes de la délivrance et de la transcendance.

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