La spectaculaire chute de l’hédonisme moderne : Pourquoi les plaisirs à court terme perdent leur attrait


La spectaculaire chute de l’hédonisme moderne : Pourquoi les plaisirs à court terme perdent leur attrait


Dans notre société « si avancée », tout est devenu vulgaire, politisé et éphémère. Beaucoup de gens en ont assez d’être esclaves de leurs désirs. De plus, la décadence et la stupidité se répandent comme une traînée de poudre, avec l’avènement de ce qui est peut-être la plus grande arnaque et campagne de marketing de l’histoire.

Pourtant, j’ai été heureux de constater que certains commencent lentement à s’éveiller à une nouvelle manière de penser. Nous avons été dupés tout au long de l’histoire, et les plaisirs à court terme de ce monde perdent déjà leur attrait pour beaucoup aujourd’hui. Il y a beaucoup de mécontentement dans l’air, et c’est en réalité une très bonne chose.

Commençons donc par le début…

La définition de l’hédonisme comme maximisation des plaisirs à court terme

L’hédonisme est une ancienne école de pensée qui affirme que le plus grand bien dans ce monde est le plaisir. Ainsi, la maximisation du plaisir tend à devenir la préoccupation principale des personnes qui adhèrent à cette idée. Bien qu’ancienne, cette doctrine est toujours bien vivante de nos jours.




Tel que l’a idéalisé Aristippe de Cyrène, un élève de Socrate, l’hédonisme cherche à combler le vide spirituel inhérent à l’homme par des plaisirs à court terme (parfois, cela signifiait avec de la pure absurdité). Cette approche découle soit d’une pensée très naïve, selon laquelle recevoir un plaisir immédiat rend plus heureux et ne pas le recevoir vous met dans une pire situation (plus pauvre, en perte de temps ou en danger), soit d’un pur nihilisme du type : « puisque nous pouvons mourir à tout moment, profitons de la vie au maximum dès maintenant ».

C’est, en résumé, du pur égoïsme déguisé en philosophie, l’antithèse de la proximité avec Hachem. Il ne faut pas réfléchir longtemps pour comprendre à quel point les plaisirs à court terme peuvent entraîner destruction et chaos, tant dans la vie personnelle que dans le monde entier.

Malheureusement, la vie ne se résume pas à cela, et il est donc difficile de trouver des adeptes de l’hédonisme qui aient une vie accomplie — si ce n’est pas tout simplement impossible. La majorité des gens dans le monde sont contraints de faire face à des tâches pénibles, frustrantes et épuisantes au quotidien. Il n’est donc pas difficile de constater que vivre à l’encontre de sa propre nature est désastreux. Peu de choses égalent la douleur d’aller à l’encontre de son essence.

C’est une bataille constante, mais que certains sont prêts à mener, même si elle finira par les détruire.


Une étude scientifique connexe

Comme on pouvait s’y attendre, l’une des idées clés de la philosophie hédoniste est la libéralisation de la sexualité. Pourquoi ? Car il s’agit de la forme la plus puissante de plaisir à court terme accessible dans ce monde. Et si cela ne « fait de mal » à personne, où est le problème ? Ce serait juste une affaire individuelle, n’est-ce pas ?

Malheureusement pour beaucoup, peu importe à quel point leurs idées sont ancrées, la réalité reste ce qu’elle est.

Il existe une étude fascinante intitulée Sex and Culture du professeur J.D. Unwin, un ethnologue laïque britannique. Dans cette œuvre, il analyse 80 tribus primitives et 6 grandes civilisations sur une période de 5 000 ans, et découvre une corrélation positive entre le niveau d’accomplissement culturel d’un peuple et la retenue sexuelle qu’il observe.

Surpris ?

Selon Aldous Huxley, philosophe anglais :

« Les conclusions d’Unwin, basées sur une richesse considérable de preuves soigneusement sélectionnées, peuvent être résumées ainsi :

Toutes les sociétés humaines se trouvent dans l’un ou l’autre de six états culturels : zoïstique, manistique, déistique, rationaliste, expansif, productif. Parmi ces sociétés, la zoïstique affiche le plus faible niveau d’énergie mentale et sociale, et la productive, le plus élevé. L’enquête montre que les sociétés présentant le moins d’énergie sont celles où l’on n’impose aucune continence prénuptiale et où les possibilités de jouissance sexuelle après le mariage sont les plus larges. Le niveau culturel d’une société augmente exactement dans la mesure où elle impose des restrictions sexuelles avant et après le mariage. »

— Aldous Huxley

L’étude est longue, mais l’une de ses idées centrales est que l’énergie sexuelle peut être canalisée vers l’élévation civilisationnelle. Les nations ayant restreint la sexualité ont davantage progressé, tandis que celles qui ne l’ont pas fait ont soit péri, soit stagné dans un état... primitif.

On peut très bien le constater de nos jours.


Qu’y a-t-il derrière tout cela ?

Parfois, il faut un génie pour dire ce qui aurait dû être évident et convaincre tout le monde de la vérité.

Le Rambam (Rabbi Moshe ben Maïmon), l’un des plus grands philosophes juifs du Moyen Âge, a déjà déclaré que 999 hommes sur 1 000 meurent d’un excès de « perte de semence », tandis qu’un seul meurt d’autre chose. Cela peut sembler absurde à la lumière des recherches scientifiques actuelles, mais il n’est pas si difficile de concilier ces deux positions, et voici un secret fascinant pour comprendre pourquoi :


L’énergie sexuelle est la forme d’énergie spirituelle la plus puissante.

Arrêtons-nous un instant et laissons cette idée faire son chemin.

En réalité, l’énergie sexuelle est la même que celle qui alimente la créativité et constitue le principal carburant de la transcendance et des hasagot (accomplissements spirituels).

Elle peut être utilisée pour propulser quelqu’un vers les plus grandes hauteurs ou l’abaisser dans les abysses les plus sombres. Comme les explosifs C4, elle doit être manipulée avec grand soin. Entre de bonnes mains, elle peut apporter une immense bénédiction à soi-même et au monde. Mais entre les mains d’enfants (tels que beaucoup ont été éduqués), elle provoque une grande destruction dans les Olamot Elyonim (les Mondes Supérieurs).

Évidemment, on peut toujours trouver des études scientifiques affirmant qu’il n’y a aucun mal à gaspiller l’énergie sexuelle. Le monde n’a jamais manqué de défenseurs des plaisirs à court terme.


Le problème avec l’hédonisme

Les « $cientifiques » diront que « c’est une expérience naturelle, que cela stimule certaines zones du cerveau, qu’il y a des bienfaits pour la santé, etc. ».

Ce qu’ils ignorent totalement, ce sont les effets spirituels dévastateurs qui l’accompagnent — et qui se manifestent dans tous les domaines de la vie d’un individu.

Expliquons cela.

L’un des principes clés de la Kabbale est que tout ce qui se produit dans le microcosme (l’individu) se reflète dans le macrocosme (la famille, la société, les nations et l’univers entier), et vice-versa. Le désordre et les frustrations internes liés au sexe dénué de sens (ou à d’autres types de conduites fautives dans ce domaine) ne se limitent pas aux souffrances de l’individu (qui est lui-même un petit monde, selon les sages d’Israël). Cela a un impact direct sur le peuple juif et sur l’univers tout entier.

Ainsi, celui qui gaspille son énergie sexuelle ne se sentira jamais comblé.

C’est un gouffre sans fin. Comme une drogue, les plaisirs à court terme aspirent toujours plus d’énergie de la personne. Ceux qui tombent dans ce piège trouvent de plus en plus difficile d’en sortir. La vie devient chaotique, et parmi les effets ressentis, on trouve la dépression, le manque d’estime de soi, l’insensibilité aux autres, la fatigue, la paresse et l’égocentrisme. Ce sont précisément les choses qui empêchent une personne d’atteindre la véritable spiritualité, la paix intérieure et le bonheur dans la vie.

Cela, soit dit en passant, s’applique aussi bien aux hommes qu’aux femmes.

Les effets se manifestent simplement de manière différente selon les sexes.

Voilà ce qu’est l’hédonisme. Cela paraît simplement plus raffiné lorsqu’on utilise un mot grec.


La situation actuelle

La prise de conscience que l’hédonisme ne rend pas heureux commence à poindre chez les gens. Un petit rire et un petit plaisir par-ci par-là ne constituent certainement pas le bonheur. La sim’ha, au sens le plus profond du terme, va bien au-delà de cela.

Même si la majorité reste encore engluée dans la matérialité, je crois que leur nombre diminue.

Dans leur quête de sens et de but, certains se tournent vers des philosophies glamour comme le zen ou le taoïsme, mais se retrouvent parfois tout aussi déçus. Si l’on recherche un véritable système spirituel-religieux, il doit, par définition, englober toutes les composantes d’une société saine fondée sur l’échange et la loi. Il ne peut être réservé uniquement aux moines et aux prêtres, car, de toute évidence, tout le monde ne peut pas vivre ainsi. De plus, si chacun renonçait à la matérialité, le monde s’effondrerait. Il n’y aurait plus de nourriture, ni d’éducation, ni de sécurité, ni de soins.


Une réflexion à mener

La question est la suivante : où est l’équilibre ? Peut-on bâtir une société pleinement fonctionnelle sur le plan spirituel, qui sache distinguer le bien du mal, la vérité du mensonge ?

Il est douloureux de constater qu’aujourd’hui tout est devenu trop politisé.

La fameuse « guerre culturelle » s’est intensifiée à cause du désir de domination de la gauche (oui, je deviens politique ici, car cela affecte chacun sur notre petite planète).

Chaque endroit où la gauche a accédé au pouvoir a lentement dégénéré et se trouve aujourd’hui au bord de l’autodestruction (si ce n’est déjà fait). La gauche a promu l’immoralité sexuelle, l’inversion des valeurs et la remise en question des impératifs moraux — des choses qui n’auraient jamais dû être remises en question.

Et pourtant, fort heureusement, elle est en train de perdre son emprise.

C’est un phénomène impressionnant — et il possède même des fondements spirituels.

Alors, de quoi s’agit-il ?


Les interactions spirituelles

Toutes les interactions du monde peuvent être classées en deux forces — ou un mélange des deux — selon la Kabbale : l’une cherche à donner à autrui, l’autre à prendre. Cette dynamique est présente dans les relations saines entre un enseignant et son élève, un parent et son enfant, un mari et sa femme, et bien d’autres encore. Le premier est un donneur naturel, le second un récepteur naturel.

Un ajout important : il arrive souvent que cette dynamique s’inverse. Dans la relation prototypique entre un mari et sa femme, le mari est celui qui donne (par le fait qu’il donne sa semence). Toutefois, il existe des cas où la femme donne aussi au mari : cela peut être par le biais de la connaissance, de l’honneur, des enfants, etc. Cette interaction de forces est souvent floue et difficile à discerner, mais l’acte le plus évident reste celui de l’intimité.

Cette relation à double sens peut aussi se manifester de manière malsaine. Cela se produit lorsqu’un voleur « prend » ce qui ne lui appartient pas. Ou lorsqu’un homme « donne » trop à des destinataires indignes, comme son amour à des femmes interdites. Que cela plaise ou non, ce sont les règles qui maintiennent notre société en ordre de marche et l’empêchent de sombrer dans l’anarchie.


La conclusion

Cela signifie qu’il existe des impératifs moraux et divins qu’on ne peut pas modifier.

Les ignorer, c’est comme franchir une barrière qui précède un abîme. Et cela a mené à la chute de nombreuses civilisations, comme l’a démontré le professeur Unwin.

C’est l’une des raisons pour lesquelles le Rabbi Yehouda Ashlag affirmait que le désir de recevoir est la racine de toutes les fautes. La faute, souvent mal représentée dans les médias, est en réalité la fragmentation de l’âme, du vrai « soi » et de sa connexion à la divinité.

Les personnes qui ne parviennent pas à surmonter leur nature égoïste à recevoir tendent à la nourrir à travers des voies fautives. Il existe cependant des moments où le fait de recevoir est fait dans l’intention de donner. Un exemple est celui d’une personne élevée (un roi ou un ancien) qui accepte un cadeau avec bonté afin de procurer de la joie à celui qui donne. Ou encore lorsqu’un enfant offre un dessin à ses parents, et que ceux-ci l’accrochent fièrement au réfrigérateur, sans se soucier de l’aspect artistique.


Conclusion : la chute inévitable de l’hédonisme

Au fil de l’histoire, les gens se réveillent lentement à la réalisation que l’hédonisme n’est pas bon — mais exactement l’inverse. Les plaisirs à court terme ne comblent pas le vide spirituel.

Il n’existe qu’un seul chemin vers un épanouissement véritable dans la vie : transformer notre désir de recevoir en désir de donner. En agissant ainsi, nous imitons Hachem.

Encore une fois, je ne saurais trop insister : c’est quelque chose qui ne peut être véritablement expérimenté que de l’intérieur. Aucun écrit ne peut rendre justice au sentiment d’avoir une véritable raison de vivre.

La recherche effrénée des plaisirs à court terme n’a aucun sens, peu importe les efforts qu’on y met.

Et la « science » commence elle aussi à admettre qu’elle n’a pas toutes les réponses de l’univers — surtout lorsqu’il s’agit du domaine de l’âme et de l’esprit.

Être véritablement libre, c’est rester fidèle à son essence et imiter le Créateur. Il est le donateur suprême. Chacun peut aspirer à cela — et tout le monde est invité à ce voyage.



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