Le livre illustré de la Kabbale Un guide pour le débutant par Chaim Apsan

 

 


 

 

 

Le livre illustré de la Kabbale

Un guide pour le débutant

par Chaim Apsan


 

 

Index

Introduction de l’auteur 
Niglé et Nistar
Les 4 Mondes spirituels 
Atzilout 
Beriya 
Yetsira 
Assia 
Introduction aux Séphirot 
Keter
Hokhmah
Binah 
Da’at
Hessed
Guevoura 
Tiferet 
Netzah 
Hod
Yessod
Malkhout 
Réflexions finales 

 

© 2024 par Chaim Apsan
Tous droits réservés | www.kabbalahempowerment.com


 


 

Introduction de l’auteur

Bienvenue dans le monde merveilleux de la Kabbale !

Dans ce livre, nous explorerons les dimensions spirituelles de l’existence à travers le prisme de ce que l’on appelle le mysticisme juif. Personnellement, je trouve ce terme trompeur, car il donne l’impression que la Kabbale est plus compliquée qu’elle ne l’est en réalité. En essence, la Kabbale est une étude du fonctionnement du monde et constitue donc une réalité évidente en soi.

Dans cet ouvrage illustré, nous découvrirons deux concepts fondamentaux : les 10 Séphirot et les 4 Mondes spirituels. Ces deux notions nous aident à comprendre la structure de la Création.

À travers de magnifiques illustrations et un langage accessible, nous voyagerons ensemble pour approfondir notre compréhension de ces concepts et découvrir comment cette sagesse peut nous rapprocher de Dieu. Vous pouvez être sûr que ce sera un voyage passionnant !

La sagesse de la Kabbale recèle de nombreux secrets de la Création et, grâce à elle, nous pouvons mieux apprécier la vie et affronter ses défis avec plus de clarté. Ce livre offre une perspective unique et éclairante pour les étudiants qui commencent leur parcours.

En approfondissant notre compréhension des dimensions spirituelles de l’existence, nous gagnons une meilleure connaissance de nous-mêmes et du monde, et nous nous connectons plus profondément avec Hachem, la source de toute Création.

Venez donc découvrir combien le système de la Kabbale est merveilleux ! Après tout, il s’agit d’un voyage vers notre véritable essence, notre âme, comme l’enseignait le Baal Shem Tov, fondateur du mouvement hassidique.

 

Chaim Apsan

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Niglé et Nistar

Le Zohar enseigne que la Kabbale est l’aspect interne de la Torah (Nistar), tandis que les récits et les Halakhot (lois) que nous étudions en constituent l’aspect externe (Niglé). Ces deux dimensions sont les deux faces d’une même pièce.

Les sages enseignent en de nombreux endroits que Hachem a contemplé la Torah avant de créer le monde. De la même manière qu’un programme informatique fonctionne grâce à un code, le monde physique, avec tous ses paramètres, « fonctionne grâce à la Torah ». Simplement, tout est caché et encodé dans les récits et les lois que contient la Torah. La Kabbale est donc l’étude de ce code.

Alors que les Halakhot nous enseignent le « quoi », « quand » et « comment », la Kabbale nous enseigne essentiellement le « pourquoi » :

• Pourquoi les Tefillin sont-elles noires ?
• Pourquoi observons-nous le Shabbat ?
• Pourquoi prions-nous ?
• Pourquoi la Tsedaka est-elle si importante ?
• Pourquoi un homme doit-il épouser une femme ?
• Pourquoi construisons-nous des Soukkot ?
• Pourquoi avions-nous un Saint Temple ?

Toutes ces questions (et bien d’autres) sont abordées dans les écrits des kabbalistes. Ils ont scruté la Torah, le Talmud, les Midrashim, le Zohar et bien d’autres ouvrages, y ont trouvé les réponses et les ont formulées dans un langage accessible à notre compréhension. Bien que leur profondeur réelle soit cachée, la Kabbale nous traduit cet océan infini de sagesse divine.

L’une des méthodes exégétiques utilisées en Kabbale est appelée Gématria. Cette méthode consiste à comparer la valeur numérique des lettres et des mots afin d’établir des liens entre différents concepts. Comme nous le savons, chaque lettre de l’alphabet hébraïque possède une valeur numérique correspondant à son type d’énergie. Après tout, elles sont les blocs fondamentaux de la Création.

Cependant, cela ne signifie pas que tout est permis ou que toute interprétation est valide. Personne ne peut falsifier cette sagesse, car la Kabbale est un système qui correspond à la réalité de la vie. Par conséquent, toute réponse à une question doit s’intégrer parfaitement dans ce système et en respecter toutes les parties.

Et la raison en est très simple : puisque la Kabbale est une étude de la réalité, toute idée qui ne s’y conforme pas est rejetée !

Imaginez un scientifique « découvrant » qu’un carré est rond, que 1 = 2, ou que l’accélération naturelle de la gravité est de 100 m/s² au lieu de 9,8 m/s². Évidemment, nous ne prendrions pas ses conclusions au sérieux, car ces vérités ont été prouvées depuis longtemps.

Le Arizal (Rav Itshak Louria Ashkénazi) fut l’un des plus grands kabbalistes des 1 000 dernières années et c’est lui qui a systématisé cette connaissance en étudiant en profondeur le Zohar, écrit par Rabbi Shimon Bar Yo’haï. Il écrit que la Kabbale est la forme la plus élevée d’étude de la Torah, car elle provient du monde spirituel le plus élevé.

C’est pourquoi la sagesse de la Kabbale est si incroyablement puissante et transformative : elle nous aide à traverser la vie avec un sens et une direction, la rendant ainsi plus agréable et joyeuse.

Personnellement, j’oserais dire que l’une des principales raisons pour lesquelles beaucoup de gens n’observent pas les Mitsvot, c’est qu’ils n’en connaissent pas la raison – tout comme de nombreuses personnes religieuses elles-mêmes.

Si les gens comprenaient et ressentaient réellement la présence de Hachem à travers l’agitation des quatre espèces pendant Soukkot, l’observance de la Cacherout, des lois de pureté familiale ou de toute autre Mitsva, nous verrions bien plus de personnes se précipiter pour faire Teshouva. Mais nous nous éloignons du sujet.




Le Zohar enseigne également que chaque action accomplie ici-bas engendre une réponse dans les mondes supérieurs, qu’elle soit positive ou négative. Sur cette base, le Arizal explique que la raison pour laquelle nous observons la Torah et les Mitsvot est de réparer le dommage causé par la faute d’Adam HaRishon dans le Gan Eden.

En réalité, toute étude de la Torah, toute Mitsva, toute prière, tout acte de bonté et toute unification divine ont pour but de susciter une réponse positive dans les quatre Mondes spirituels et les dix Séphirot.

À travers la Torah, Hachem nous révèle quels Tikkounim (rectifications) sont nécessaires pour amener la Délivrance finale. Ce processus est couramment appelé Tikkoun Olam, la réparation du monde.

Lorsque nous atteindrons un niveau suffisant de Torah et de Mitsvot, alors viendra la Gueoula, et nous expérimenterons des plaisirs et une félicité dépassant tout ce que nous pouvons concevoir à l’heure actuelle. C’est la réalité que nous sommes en train de créer, une réalité encore cachée, mais qui, en son temps, se révélera pleinement.

Nos sages enseignent également que, dans le futur, nous comprendrons la raison de chaque Mitsva et de chaque commandement de la Torah. Mais, comme je l’ai écrit, cela est déjà révélé à travers la sagesse de la Kabbale !



C’est pourquoi, selon le Zohar, le Arizal et de nombreux kabbalistes, l’étude de la Kabbale est si cruciale pour amener la Délivrance finale : grâce à elle, nous construisons déjà notre perception du Monde à Venir.

 

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Les 4 Mondes Spirituels

La Torah est très succincte dans son explication de la manière dont Hachem a créé le monde. Pourtant, nous savons grâce au Zohar et à l’Etz Chaim (écrit par Rav Haïm Vital) qu’avant toute chose, il n’existait que l’essence divine de Hachem, appelée « Ein Sof » (littéralement, sans fin). Cet état de perfection ne permettait à rien d’autre d’exister. Ainsi, Ein Sof s’est contracté pour créer un espace circulaire et vide. Depuis le côté supérieur de ce cercle (déterminé ultérieurement, car tout était équidistant), un Kav (c'est-à-dire une ligne) de la lumière d’Ein Sof pénétra le vide et s’étira jusqu’à son point médian. C’est alors qu’Ein Sof (qui serait plus tard appelé Hachem) commença à émaner les quatre mondes spirituels.

Mais avant cela, il créa un médium agissant comme un filtre, permettant à Sa lumière de pénétrer le vide sans l’annihiler totalement et le ramener à son état originel d’Ein Sof. Cette première émanation fut appelée « Adam Kadmon », littéralement traduit par « Homme Ancien ». Toutefois, il ne faut en aucun cas penser qu’il s’agit d’un « homme spirituel » ou de « l’homme » sous quelque forme que ce soit ! Il s’agit simplement d’un plan spirituel où les Séphirot sont alignées en trois lignes, un état d’ordre, mais cela est un concept plus avancé à explorer ultérieurement. Tous les concepts évoqués ici doivent être compris de manière figurative et non dans notre perception physique. Nous parlons uniquement de lumières et d’énergies extrêmement exaltées, mais nous utilisons des termes tels que « oreilles », « homme », « mondes », « réceptacles » comme des moyens d’appréhender ces concepts élevés.




D’Adam Kadmon (et du pouvoir de la ligne) sont issus les 4 mondes spirituels, qui sont, du plus élevé au plus bas : Atzilout, Briah, Yetsirah et Assiyah. Ce sont les royaumes spirituels qui gouvernent la Création. Ils agissent comme un filtre pour révéler l’essence d’Hachem (Ein Sof) de manière à ce que nous puissions non seulement l’apprécier, mais aussi cultiver une relation avec Lui et recevoir Sa lumière sans être totalement annihilés par elle.

En Kabbale, un monde spirituel est un royaume vaste et complexe englobant de multiples dimensions de réalité. Tout comme notre monde physique possède des arbres, des animaux, des rivières, le jour, la nuit, des lois naturelles, etc., les quatre mondes spirituels ont également leurs propres aspects et lois. Plus un monde est élevé, plus il est proche de sa source et plus grande est la lumière qui s’y manifeste. Or, afin que cette lumière soit perçue, il faut des « réceptacles » qui agissent comme des intermédiaires.

Comme mentionné précédemment, l’un des avertissements les plus connus dans les ouvrages de Kabbale est qu’il ne faut jamais prendre ces concepts au sens littéral et physique. Cela signifie que nous ne devons jamais imaginer que ces réalités spirituelles ressemblent de quelque manière que ce soit à notre monde terrestre. 



Par exemple, la proximité dans le monde physique est mesurée par la distance, en mètres ou en yards. Dans les mondes spirituels, la proximité est définie par la ressemblance. L’essence de ce que vous êtes ici-bas définira à qui vous serez proche dans les mondes supérieurs. Un oiseau, par exemple, est une créature capable de voler, dotée d’un bec, de pattes et d’yeux, mais il ne ressemble en rien à un oiseau tel que nous le connaissons !



Le concept des mondes spirituels peut être difficile à saisir, mais il est un aspect essentiel de la Kabbale. Ces mondes ne sont pas des lieux physiques, mais des niveaux de conscience et de perception accessibles à travers une méditation profonde. Plus un monde est élevé, plus la lumière d’Hachem y brille avec puissance. Toutefois, ils jouent aussi un rôle de voile, dissimulant Ein Sof afin que notre existence puisse perdurer.

En comprenant la Kabbale et les Kavanot (intentions mystiques), on peut se connecter à l’énergie divine qui traverse toute la Création et découvrir les secrets de l’univers. En s’alignant avec les sphères supérieures de la conscience à travers la Torah et les Mitsvot, on peut atteindre des niveaux d’illumination plus élevés et développer une relation profonde et épanouissante avec Hachem.

Explorons maintenant en détail chacun des quatre mondes spirituels !

 


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Atzilout

Atzilout est le plus élevé des mondes spirituels et signifie littéralement « émanation » en hébreu. C’est le monde à partir duquel un prophète peut percevoir Hachem. Il s’agit d’un monde de pure félicité, où la lumière divine coule librement et sans entrave. Selon l’Etz Chaim, Atzilout est le domaine des Séphirot, les dix aspects des attributs divins de Hachem qui donnent naissance à toute la Création, que nous allons bientôt étudier. Ce monde est le domaine de la sagesse pure (appelée « Chokhmah »), qui transcende les mots et correspond au côté gauche du cerveau.

Atzilout est le monde de l’unité divine, d’où émane la prophétie, et constitue le premier des mondes spirituels. C’est la sphère la plus élevée que l’on puisse concevoir et elle est associée à la lettre Yod du Tétragramme (י ה ו ה).

 

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Beriyah

Au-dessous d’Atzilout se trouve le monde spirituel de Beriyah (littéralement « Création »), le deuxième des quatre mondes spirituels. Comme son nom l’indique, il s’agit du royaume où la « Création » commence véritablement. C’est le monde où résident les Séraphins (anges « brûlants ») et où le potentiel infini du divin prend une expression concrète. Ces êtres spirituels sont les messagers de Hachem, envoyés pour accomplir Ses commandements et guider l’humanité. En quelque sorte, ils peuvent être considérés comme les gardiens des mondes spirituels, chargés de maintenir l’équilibre délicat de l’univers.

Beriyah est le monde où réside le Trône de Gloire de Hachem, et selon le Zohar, il est presque entièrement bon, bien qu’une faible part de « mal » y soit séparée. C’est également le domaine de la compréhension (« Binah »), où les idées commencent à se structurer en détails, à l’image du fonctionnement du côté droit de notre cerveau. Le monde de Beriyah est symbolisé par la première lettre Hé du Tétragramme (י ה ו ה).

 

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Yetsirah

En Kabbale, le monde spirituel de Yetsirah est le troisième des quatre mondes spirituels. Son nom signifie « formation », indiquant que la lumière d’Ein Sof s’y condense davantage. C’est le domaine des émotions, représenté par les six attributs émotionnels :

  • Chesed (bienveillance),
  • Gevurah (rigueur),
  • Tiferet (harmonie),
  • Netzach (victoire),
  • Hod (splendeur),
  • Yesod (fondation).

Ces six attributs correspondent également aux six directions du monde : Nord, Sud, Est, Ouest, Haut et Bas.

Les anges qui habitent le monde de Yetsirah sont appelés les Chayot (littéralement « bêtes »). Ils sont responsables de la formation du monde physique et œuvrent sans relâche pour assurer l’équilibre de la Création et le bon fonctionnement de tous les êtres vivants.

Le monde de Yetsirah est symbolisé par la lettre Vav du Tétragramme (י ה ו ה).

 

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Assiyah

Enfin, le monde spirituel d’Assiyah est le plus bas des quatre mondes spirituels. Il contient un aspect spirituel et un aspect physique (notre monde). Comme son nom l’indique, il s’agit du monde de l’action, où la volonté divine se manifeste dans la réalité physique et est révélée par l’accomplissement des Mitsvot.

Assiyah est le monde de la création matérielle, où tous les objets et êtres physiques existent et où la lumière d’Ein Sof est presque entièrement voilée. Malgré son statut inférieur, ce monde est le but ultime de toute la Création. Sans une réalité physique, les trois autres mondes n’auraient aucun moyen d’expression ni de manifestation, et le libre arbitre serait compromis.

Accéder au monde spirituel d’Assiyah exige une conscience profonde du monde physique. En prêtant attention aux détails de notre vie et du monde qui nous entoure, nous pouvons commencer à percevoir l’étincelle divine présente en toute chose. Cette prise de conscience nous aide à nous rapprocher de Hachem et à vivre avec plus d’intention et de but. Puisque les mondes inférieurs reflètent les mondes supérieurs, l’observation de notre réalité terrestre nous permet de mieux comprendre les sphères spirituelles.

En fin de compte, le monde spirituel d’Assiyah nous rappelle que, même dans les aspects les plus matériels et ordinaires de la vie, il existe une réalité spirituelle plus profonde. Ce monde correspond à la dernière lettre Hé du Tétragramme (י ה ו ה).



 

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Introduction aux Séphirot

Le concept des dix Séphirot est central en Kabbale et constitue un cadre permettant de comprendre le fonctionnement de la Création ainsi que l'esprit humain. Beaucoup de gens en ont entendu parler, mais leur compréhension peut être erronée. Les Séphirot représentent dix aspects de l’émanation divine, chacun possédant ses propres qualités et attributs uniques. Essentiellement, elles constituent les fondements de la Création et canalisent la Lumière d’Ein Sof. Elles illustrent également les différentes étapes du processus créatif de Hachem, allant du potentiel infini de Keter (la couronne) jusqu'à la manifestation de Sa volonté dans le monde physique à travers Malkhout (la royauté). Chaque Séphira est un réceptacle d’énergie divine et, ensemble, elles forment un réseau complexe d’énergies interconnectées qui donnent naissance à toute la Création.

Mais, comme nous l’avons vu plus haut, les Séphirot ne sont pas uniquement un phénomène cosmique – elles offrent également une cartographie de la psyché humaine. Chaque Séphira correspond à un aspect particulier de l’esprit et de l’âme humaine, et comprendre ces correspondances peut nous aider à mieux appréhender notre monde intérieur. Par exemple, Chesed incarne la force de l’amour et de la compassion, tandis que Gevurah représente le pouvoir du jugement et de la discipline. En comprenant les interactions entre ces énergies en nous, nous pouvons développer une plus grande conscience de soi et croître spirituellement vers Hachem.

L’un des enseignements les plus profonds du Baal Shem Tov est que la psyché humaine et ses émotions reflètent également les dix Séphirot. En étudiant ces émanations divines, nous pouvons acquérir une compréhension plus profonde de la nature de la Création et de notre rôle au sein de celle-ci.

Finalement, les Séphirot offrent un chemin vers la transformation spirituelle et l’élévation. En méditant sur chacune d’elles et en cultivant leurs qualités en nous-mêmes, nous pouvons même puiser dans leur puissance pour enrichir notre vie.

Comme on peut le voir sur l’illustration du "Schéma de l’Arbre de Vie", les Séphirot sont disposées selon une structure spécifique.

Gardez à l’esprit que chaque Séphira est représentée dans les illustrations par une couleur qui lui est associée.

À présent, explorons chacune d’elles en détail.

 


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Keter

La première Séphira, Keter (littéralement « couronne » en hébreu), représente le point le plus élevé et premier de la manifestation divine. Elle peut être comprise comme la lumière infinie et illimitée de Hachem et incarne également l’unité absolue. Keter est la source de toute existence, bien qu’elle se situe encore dans l’« espace vacant ».

Comme l’explique le Ramchal : « On ne peut ni poser de questions à son sujet, ni recevoir de réponses ». Cette Séphira est souvent décrite comme paradoxale, car elle est à la fois le sommet de la manifestation divine et le point où le divin est le plus voilé. Elle est à l’origine de toute existence, mais demeure inaccessible et indescriptible.

Dans la psyché humaine, Keter est associée au désir et à la volonté primordiale. Elle peut être perçue comme la volonté fondamentale d’une personne vers une chose spécifique, une aspiration qui précède toute pensée rationnelle ou émotionnelle. Bien qu’elle soit insaisissable, nous savons qu’elle existe avant toute autre chose et qu’elle oriente notre être en profondeur.

 

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Chokhmah

La deuxième Séphira, Chokhmah, représente le premier aspect actif des émanations divines. Souvent traduite par « sagesse », elle est associée à l’aspect masculin de la Lumière de Hachem. Cette Séphira incarne le pouvoir divin de l’intuition et de l’inspiration créatrice. Elle est la source de toutes les idées et inspirations, l’endroit où le potentiel brut de la création commence à prendre forme après avoir traversé Keter.

Comme l’explique le Ramchal : « On peut poser des questions à son sujet, mais on ne peut pas recevoir de réponses », en raison de sa nature encore très élevée et insaisissable.

Chokhmah est souvent représentée comme un point de lumière, symbolisant la première étincelle de conscience et le commencement de la prise de conscience de soi. En d’autres termes, Chokhmah est l’impulsion créatrice qui met la Création en mouvement, la force qui nous pousse à avancer et nous donne la capacité de conceptualiser et de créer.

Cet état de conscience extrêmement puissant peut être atteint par la méditation, notamment lors d’un état de transe. Il stimule la créativité, inspire de nouvelles idées et cultive un sentiment d’émerveillement et de respect face au divin. Cet exercice peut également nous libérer des croyances limitantes et des schémas de pensée rigides, nous permettant d’aborder la vie avec ouverture et curiosité.

 

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Binah

Selon la Kabbale, la troisième Séphira, Binah, représente l’aspect féminin divin de Hachem et est souvent traduite par « compréhension ». Binah est la force réceptive, intuitive et contemplative qui complète la force créatrice et active de Chokhmah.

Le Ramchal explique que « l’on peut poser des questions sur Binah et aussi recevoir des réponses », indiquant que cette Séphira est plus accessible à l’intellect humain que les deux précédentes.

Essentiellement, Binah incarne la puissance de la réflexion et de la contemplation, la capacité de discerner les schémas sous-jacents et les structures d’une idée. C’est la force qui nous permet de relier des éléments apparemment sans lien entre eux et d’avoir une vision d’ensemble.

Binah est souvent représentée comme un ventre maternel, symbolisant la qualité réceptive de l’esprit et l’endroit où les idées et inspirations mûrissent et prennent forme.

En tant que force qui nous pousse à ralentir, réfléchir et plonger plus profondément dans les mystères de la Création, Binah nous aide à cultiver une compréhension plus profonde et un discernement plus affiné.

En se connectant à l’énergie de Binah, nous apprenons à faire confiance à notre intuition, à voir au-delà des apparences et à percevoir les structures et modèles fondamentaux de la Création.

 

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Da’at

En Kabbale, Da’at, est considérée comme une « quasi-Séphira », car elle n’est pas comptée parmi les dix Séphirot traditionnelles. Elle représente une dimension cachée qui émerge de la connexion entre Chokhmah et Binah.

Souvent traduite par « connaissance » ou « conscience », Da’at symbolise l’intégration et la synthèse de la sagesse et de la compréhension. Cette Séphira peut être vue comme le point de connexion entre le divin et l’humain, un pont entre l’esprit conscient et l’inconscient, là où la connaissance et la compréhension fusionnent en une unité cohérente.

Da’at est aussi associée au pouvoir de la communication et de l’expression de soi. C’est elle qui nous permet de partager nos connaissances et notre sagesse intérieure avec le monde, de communiquer nos idées et nos intuitions avec clarté et confiance.

Les manifestations de Da’at sont nombreuses : elle se reflète dans notre perception de nous-mêmes, notre capacité à expliquer un concept, à nous intégrer à un groupe et à établir des connexions profondes. En des termes plus simples, Da’at représente notre état de pleine conscience et de perception holistique de la réalité.

 

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Chesed

La quatrième Séphira, Chesed, représente l’attribut divin de bienveillance et d’amour inconditionnel. Elle est souvent traduite par « miséricorde » ou « compassion ». Chesed est une force d’expansion qui apporte abondance, bonté et générosité au monde.

Comme il est écrit : « Le monde a été construit sur Chesed » (Téhilim 89:3). Elle est souvent représentée par une couleur bleue apaisante, symbolisant la lumière de l’amour et les bénédictions abondantes qui en découlent.

Notre patriarche Avraham est l’incarnation de Chesed, son âme étant enracinée dans le Chesed d’Atzilout.

Chesed permet aux relations humaines et à l’univers de prospérer, en manifestant la bienveillance divine. Cette force nous pousse à ouvrir notre cœur, à cultiver la gratitude et la générosité, et à agir avec bonté dans tous les aspects de notre vie.

Dans le Zohar, Chesed est associée à Pessa’h, car lors de la sortie d’Égypte, nous avons reçu des dons de Hachem sans contrepartie. Elle est également liée à l’élément eau, illustrant le flot incessant de l’amour divin et nous encourageant à aller au-delà de nos besoins individuels pour agir avec générosité envers autrui.

 

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Gevurah

En contraste, la cinquième Séphira, Gevurah, représente la force et le jugement divins. Elle est souvent traduite par « rigueur », « puissance » ou « discernement ». Gevurah est la force qui établit des limites, structure l’univers et canalise la lumière divine de manière contrôlée.

Elle incarne la discipline, la retenue et le discernement, nous encourageant à agir avec intégrité, à fixer des limites saines et à prendre des décisions difficiles lorsque cela est nécessaire.

Gevurah nous pousse à réveiller notre guerrier intérieur, à cultiver la détermination et la persévérance, et à surmonter les défis de la vie.

Notre patriarche Yitzhak incarne Gevurah, car il s’est entièrement soumis à la volonté de Hachem lorsqu’il fut prêt à être sacrifié sur l’autel par son père Avraham.

Méditer sur Gevurah aide à développer une discipline intérieure plus profonde, un sens aigu du discernement et une force intérieure capable de surmonter les obstacles.

Les fêtes associées à Gevurah sont Roch Hachana, Yom Kippour, Souccot et Shmini Atséret, car elles sont des jours de jugement et d’introspection profonde.

 

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Tiferet

La sixième Séphira, Tiferet, représente l’attribut divin de la beauté et est souvent traduite par « harmonie », « équilibre » ou « compassion ». Tiferet est la force qui unifie et équilibre les énergies de Chesed (amour inconditionnel) et Gevurah (rigueur et jugement), créant ainsi une synthèse parfaite entre l’amour et la force dans la Création.

Notre patriarche Yaakov est l’incarnation de Tiferet, car son "lit était complet", signifiant qu’il a harmonisé les forces d’Avraham (Chesed) et de Yitzhak (Gevurah). Contrairement à eux, tous ses enfants étaient justes.

Tiferet nous encourage à trouver un juste milieu entre les extrêmes de Chesed et Gevurah, à cultiver la compassion et la compréhension, tant envers nous-mêmes qu’envers autrui. Cette Séphira est la source de la vérité, car un jugement équilibré ne peut pencher ni trop vers la clémence, ni trop vers la sévérité, mais doit suivre un point d’équilibre parfait pour être juste.

Tiferet est aussi associée à la beauté, car tout comme une musique harmonieuse repose sur un bon agencement des notes, la véritable beauté est l’harmonisation parfaite de tous les éléments d’une chose.

De la même manière, nous sommes exhortés à éviter les extrêmes et à rechercher une vie équilibrée et harmonieuse, que ce soit dans nos relations familiales, amicales ou avec notre environnement.

Le festival de Chavouot est associé à Tiferet, car c’est le jour où nous avons reçu la Torah, qui est la source ultime de vérité et de beauté.

 

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Netzach

La septième Séphira, Netzach, représente l’attribut divin de la victoire et est aussi traduite par « éternité », « endurance » ou « persévérance ». Netzach est la force qui nous pousse à atteindre nos objectifs et à surmonter les obstacles de la vie.

Cette Séphira incarne l’aspect de notre âme qui nous encourage à persévérer face aux difficultés, à avoir confiance en nos capacités et nos forces, et à ne jamais abandonner nos rêves et aspirations.

Dans notre tradition, Moché Rabbénou est l’incarnation de Netzach dans ce monde, car il a conduit les miracles et les victoires des Hébreux dans le désert avec l’aide de Hachem. Par son immense dévouement et ses prières, il a obtenu le pardon divin pour le peuple d’Israël et les a guidés jusqu’à Eretz Yisrael.

Netzach est associé au festival de Pourim, car c’est le jour où les Juifs ont remporté une grande victoire.

De plus, comme le Talmud l’enseigne : « Toutes les fêtes seront annulées, sauf Pourim », ce qui signifie que Netzach est aussi synonyme d’éternité – Pourim est une fête éternelle !

Dans le Zohar, Netzach et Hod sont considérées comme les sources de la prophétie dans le monde d’Atzilout, servant de lien avec les mondes spirituels inférieurs.

 

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Hod

La huitième Séphira, Hod, représente l’attribut divin de splendeur et est souvent traduite par « gloire », « majesté » ou « louange ». Hod est la force qui nous permet d’apprécier et de célébrer la beauté et la merveille de la Création.

Aharon HaKohen est l’incarnation de Hod, car, à travers son service divin dans le Michkan, il élevait les louanges du peuple d’Israël vers Hachem.

Hod peut être compris comme la puissance de la gratitude, de l’émerveillement et de l’humilité. Cette Séphira nous pousse à voir la beauté en toutes choses, à cultiver un sens de la curiosité et de la reconnaissance, et à exprimer notre gratitude pour les bénédictions de notre vie.

Selon le Zohar et les écrits du Ari Zal, Hod est associée à la fête de ‘Hanouka, car nous avons alors découvert la splendeur du salut de Hachem.

De plus, Hod est la huitième Séphira dans l’Arbre de Vie, correspondant aux huit jours de ‘Hanouka, où nous allumons chaque soir une bougie supplémentaire, symbolisant la révélation progressive de la lumière divine.

Hod nous encourage à cultiver un état de sérénité intérieure, à embrasser les hauts et les bas de la vie avec souplesse, et à faire confiance au plan divin.

 

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Yesod

La neuvième Séphira, Yesod, représente l’attribut divin de la fondation et est souvent traduite par « base », « fondement » ou « essence ».

Dans le corps humain, Yesod est associée à l’organe sexuel, ce qui reflète son rôle de canal entre le monde physique et le monde spirituel. Yesod agit comme un pont reliant ces deux dimensions et peut aussi être comprise comme la force de connexion, d’intégration et de manifestation.

C’est Yesod qui nous permet de transformer nos rêves et visions en réalité tangible, de nous connecter à nos désirs les plus profonds, et d’atteindre notre plein potentiel spirituel.

Yesod est fortement associée à Yossef HaTzadik, car il a sanctifié son Yesod en résistant aux avances de la femme de Potifar. Grâce à son mérite, les générations suivantes ont la capacité de surmonter les épreuves liées aux pulsions charnelles.

L’énergie de Yesod doit être dirigée vers l’Avodat Hachem (service divin), car nos désirs les plus profonds peuvent être élevés et transformés en un lien sacré avec Hachem.

Le festival de Tou Bichevat est associé à Yesod, car ce jour-là, nous célébrons l’abondance divine à travers les fruits des arbres que Hachem a créés pour notre bénéfice. Tou Bichevat symbolise la puissance de la reproduction et de la croissance, tout comme Yesod est liée à l’organe sexuel et à l’énergie de transmission et de continuité.

De plus, les Séphirot de 'Hessed à Yesod sont considérées comme les attributs émotionnels du système des Séphirot.

 

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Malkhout

La dixième et dernière Séphira, Malkhout, représente l’attribut divin de la royauté et est souvent traduite par « domination », « souveraineté » ou « règne ».

Malkhout est la force qui amène le divin dans le monde physique et qui nous permet de ressentir la présence de Sa royauté dans notre quotidien, notamment en acceptant la Torah et les Mitsvot.

Le modèle de Malkhout est bien sûr le roi David, qui a combattu les guerres d’Hachem et établi Son règne à l’époque dorée du peuple juif.

Puisque Malkhout est la dernière et la plus basse des Séphirot, elle est aussi la plus proche du domaine du mal. C’est pourquoi le festival qui lui est associé est Ticha BeAv, le jour où nous pleurons la destruction des deux Temples de Jérusalem.

Cependant, selon la tradition, Ticha BeAv est aussi le jour où le Machia’h naîtra (ou recevra une nouvelle âme royale). Ainsi, bien qu’il s’agisse d’un jour de deuil, il possède également une puissance incroyable de renouveau et d’espoir.

Malkhout est la force qui nous permet de concrétiser nos idéaux spirituels dans la réalité matérielle, de nous ancrer dans le moment présent et d’incarner la volonté de Hachem dans notre vie quotidienne.

Dans le monde d’Atzilout, Malkhout est aussi appelée la Shekhina, la présence divine qui réside parmi nous. Elle est associée à l’élément terre, représentant la stabilité et la solidité nécessaires pour soutenir les royaumes inférieurs.

 

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Pensées Finales

Eh bien, ceci marque la fin de ce petit livre. Cependant, si vous êtes prêt à relever le défi, c’est le début de quelque chose de bien plus grand : votre relation avec Hachem et la découverte des secrets de la Création.

Si vous m’avez suivi jusqu’ici, félicitations ! Vous connaissez désormais les bases de la Kabbale et pouvez commencer à comprendre le système spirituel du monde et la structure de notre esprit.

Rappelez-vous que, à travers cette étude, nous cherchons à construire une relation avec Hachem, la source de tout bien, de toute bénédiction et d’une félicité inimaginable. Cette relation atteindra son apogée dans l’Olam Haba (le Monde à Venir), et c’est un point essentiel à garder en tête :

Comprendre la Kabbale est intimement lié à notre niveau de service envers Hachem.

Une des raisons est que toute compréhension implique une relation avec ce qui est étudié. Prenons l’exemple d’un couple où les époux ne se comprennent pas – une telle relation ne pourra pas durer. Ou encore, imaginez un marchand de pommes qui ne sait pas si ses fruits sont acides ou sucrés : dans les deux cas, son ignorance lui fera perdre de l’argent.

De la même manière, observer la Torah et les Mitsvot rectifie l’âme d’une personne, afin qu’elle devienne réceptive à la lumière de la Kabbale. Sans cette connexion, nous ne pouvons pas accéder aux parties les plus profondes de notre conscience pour expérimenter la présence de Hachem.

Cette sagesse transcende les mots, et pour l’atteindre, nous devons plonger profondément dans notre âme. Après tout, la Kabbale possède une profondeur infinie, à l’image de la manière dont Hachem agit dans la Création.

🔹 Si le lecteur est juif, il est encouragé à observer la Torah et les Mitsvot, car ce n’est qu’à travers elles que l’on peut véritablement comprendre la Kabbale.

🔹 Si le lecteur est non-juif, il peut atteindre un très haut niveau spirituel en observant les Mitsvot des Bnei Noa’h et mériter ainsi une place dans l’Olam Haba.

J’espère que ce livre vous a inspiré à poursuivre l’étude de la Kabbale et que vous récolterez toutes les bénédictions de la Torah et des Mitsvot, aussi bien dans ce monde que dans le monde à venir !

À la prochaine,
Chaim Apsan




 

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