L’importance extraordinaire de l’étude du Livre du Zohar
Peu d’œuvres ont été aussi importantes pour nous, Juifs, pendant l’exil que le livre du Zohar. Il est à la base de presque toute la Kabbale que nous possédons aujourd’hui et est probablement l’un des ouvrages les plus mal compris de la littérature juive, en raison de son texte concis.
Alors qu’une partie de son contenu est facilement compréhensible, sa profondeur va bien au-delà du Pshat. Quiconque le lit ne peut qu’être fasciné par la profondeur des connaissances des sages.
Alors, la question est la suivante : devez-vous étudier le Zohar ou le laisser aux Mekoubalim et autres personnes saintes qui ont « rempli leur ventre de viande et de pommes de terre » ?
Introduction : qu’est-ce que le livre du Zohar ?
« Grâce à cette œuvre, le Livre du Zohar, [les Juifs] seront délivrés de l’exil »
Le Zohar haKadosh (3, 124b)
L’importance du Zohar ne peut être surestimée. Il a été établi par pratiquement tous les Tsadikim respectés qu’il s’agit de l’œuvre de Rabbi Shimon bar Yohaï, mise par écrit par Rabbi Abba. Il contient de nombreux secrets incroyables qui furent ensuite révélés par le saint Ari Zal à travers son disciple, Rav Haïm Vital.
Le Zohar contient les clés d’une compréhension immensément plus profonde de tout le système de la Création. Il raconte des histoires des sages, les fonctionnements des mondes spirituels, des guématriot et donne un aperçu de l’implication de Hachem dans la Création. Toute la Kabbale de l’Ari Zal fut rédigée sur sa base.
Fait intéressant, ceux qui ont étudié la Kabbale en profondeur peuvent voir que son explication du système de la Création ne s’est pas arrêtée là, mais a été clarifiée plus tard par Rabbi Shalom Sharabi, le Rashash haKadosh. Certains aiment comparer le Zohar aux Michnayot, l’Ari Zal à la Guémara et le Rashash au Psak Halakha.
Mais ne vous fiez pas seulement à mes paroles : il suffit de regarder le duo qui a changé à jamais l’Histoire juive pour le mieux, à savoir le saint Ari Zal et son saint disciple Rav Haïm Vital. Leur influence se ressent dans de nombreux, voire la majorité, des rituels juifs que nous pratiquons.
Mon maître, le Ari haKadosh, m’a dit que parce que, dans une de mes réincarnations, j’étais parmi ceux qui ne croyaient pas à la sagesse du Sefer haZohar, c’est donc cela la principale chose que je dois réparer dans cette réincarnation. Il m’a aussi dit que, pour cette même raison, je ne peux pas à présent soulever de nombreuses objections à ce qui est écrit dans le Zohar tant que je n’aurai pas étudié avec lui pendant une période qu’il connaît, et ensuite j’aurai la permission de contester et de poser des questions sur tout ce que je souhaite clarifier et connaître dans le Zohar haKadosh.
Rav Haïm Vital Zatsal dans Sha’ar haGilgoulim
En résumé, l’une des grandes erreurs de Rav Haïm Vital dans sa vie antérieure est qu’il ne croyait pas au Zohar. Et pour cette raison, il a dû revenir pour le réparer et a eu la permission d’interroger l’Ari Zal sur tout ce qu’il voulait savoir. Dans un monde idéal, cela aurait suffi, mais comme beaucoup de gens ne prennent pas leurs paroles au sérieux, nous passerons en revue quelques autres opinions parmi les centaines disponibles en ligne.
La langue du Zohar purifie l’âme
Rav Meir Paprish, élève du Ari Zal, écrit :
« Celui qui n’a pas le mérite de comprendre le Zohar, qu’il l’étudie tout de même, car la langue du Zohar purifie l’âme » (Or Tzaddikim, siman A, 16)
Son autre maître, Rabbi Yaakov Tzemach, écrit dans son introduction au Sefer Etz Haïm :
« L’étude du Zohar haKaddosh en notre temps est très nécessaire pour nous protéger et nous sauver de tout mal. Car la révélation de cette sagesse à notre époque nous aide grandement à nous purifier et à nous préserver, afin que nous puissions nous attacher de tout cœur à notre Père céleste. Car les générations précédentes étaient composées de Tsadikim, de Hassidim et d’hommes de grande piété, et ainsi ils étaient protégés des accusateurs, mais aujourd’hui nous sommes très éloignés de notre source, et qu’est-ce qui pourra nous protéger sinon la lecture de cette sagesse ? »
Nous rapportons également ce qu’écrit Rabbi Eliezer Papo dans son œuvre maîtresse, Pele Yoetz :
« L’étude du livre du Zohar est d’une grande aide pour purifier et sanctifier l’âme, et même si quelqu’un ne comprend pas ce qu’il lit et commet de nombreuses erreurs pendant sa lecture, cela a une grande importance aux yeux du Saint, béni soit-Il. Et nous voyons que concernant l’étude de la Michna, de nombreuses opinions affirment qu’il faut comprendre ce que l’on étudie, mais lorsqu’il s’agit de lire les Tehilim (Psaumes) ou le Zohar, même si l’on ne comprend rien du tout, c’est important, accepté et désiré par le Saint, béni soit-Il… »
Pele Yoetz, Zohar
Peut-être que certains ne suivent pas les Sefaradim. D’accord, « ce n’est pas ma méthode », je comprends. Et le Gaon de Vilna ?
« J’ai demandé au Gaon de Vilna quelle était la manière adéquate d’accomplir l’obligation mentionnée par nos Sages, et il m’a répondu que je devais étudier le Sefer haZohar et les Shaarei Orah. Et les Shaarei Orah pour comprendre certains concepts du Zohar haKaddosh… »
Siddour haGra, Or’hot Hayim 15
Le Zohar répare les mondes
Un remède contre l’hérésie et le mal
De nombreuses sources affirment qu’une véritable crainte du Ciel (Yirat Shamayim) est impossible sans la Kabbale. Car la Kabbale est une unification de toutes les parties de la Torah révélée, ce que l’on appelle généralement ‘Hokhmah. Et, comme le déclarent Rabbi Na’hman et de nombreux autres sages, la Yirat Shamayim et la ‘Hokhmah vont de pair, l’une ne pouvant exister sans l’autre.
Pour craindre véritablement Hachem, nous devons comprendre que nous ne sommes littéralement rien, que nous ne savons rien, et que nous sommes infiniment petits. Cette prise de conscience ne peut venir qu’en étudiant la profondeur de la ‘Hokhmah d’Hachem et en réalisant à quel point nous manquons, peu importe combien de temps nous l’étudions.
« Oh, si mon peuple m’écoutait ! En cette génération perverse où l’hérésie grandit, il convient d’enseigner le Zohar et les Tikounim aux enfants dès l’âge de neuf ans, afin que leur crainte de Hachem précède leur sagesse et se maintienne. »
Notzer ‘Hessed sur Massekhet Avot, chapitre 4
Mais le Zohar ne nous est pas seulement bénéfique à nous, il contient aussi de nombreuses réparations de la Shekhina, ce qui constitue l’un des objectifs principaux de notre vie.
UNE GRANDE RÉPARATION POUR LA SHEKHINA
« Il est nécessaire de lire le Sefer haZohar même si l’on ne comprend pas ce qui y est écrit, car cela constitue une grande réparation pour la Shekhina et pour sa propre âme, comme cela est connu pour diverses raisons. »
Tikoun Leil Chavouot du HaRamaz (Rav Moché Zaccouto) à la fin du Sefer Tov haAretz du Moharnash
Quelques citations supplémentaires sur la supériorité de l’étude du Zohar par rapport à toute autre étude :
« L’étude du Sefer haZohar est plus élevée que toute autre étude, même si l’on ne comprend pas ce que l’on lit, même si l’on fait des erreurs. C’est un grand Tikoun pour la Neshama. Car bien que la Torah soit composée de noms du Saint, béni soit-Il, elle est néanmoins revêtue de nombreuses histoires, et lorsqu’une personne lit, elle comprend les récits et se concentre sur leur signification simple. Mais le Sefer haZohar contient les secrets révélés, et le lecteur sait qu’il s’agit de mystères et de parties occultes de la Torah, seulement qu’il ne les comprend pas à cause de la profondeur du sujet et de la faiblesse de sa compréhension. »
Le ‘Hida, More B’Etzba, siman 44
L’étude du Sefer haZohar est un Tikoun pour le Baal Techouva
Shiv’hé haArizal
Le simple fait de lire le Sefer haZohar et les Tikounim est une chose sainte et élevée, car toutes les paroles sont comme des flammes sacrées qui enflamment l’âme, la purifient et la sanctifient
Rav Aharon Roth, Taharat haKodesh 26b
Et grâce à ceux qui étudient et se consacrent au Zohar haKaddosh, le Machia’h viendra, car la Terre sera remplie de la connaissance d’Hachem…
Rabbi Yehouda ‘Hayyat, Sefer Min’hat Yehouda
Toute étude n’a pas la même valeur.
Le Ari Zal explique que le Mikra (lecture biblique) a sa source dans le Olam HaAssiya, les Mishnayot dans le Olam HaYetsira, la Guemara dans le Olam HaBeria et la Kabbale dans le Olam HaAtzilout.
À quoi équivaut une heure d’étude du Zohar ?
Notre saint maître Rabbi ‘Haïm Vital, que son mérite nous protège, dans l’introduction au livre Etz Haïm, avertit les étudiants de la Torah, ceux qui écoutent la Parole de D.ieu, sur la grande obligation qu’ils ont d’étudier la Torah cachée [la Kabbale], et sur le grand châtiment pour avoir négligé son étude, car une heure de cette étude équivaut à trente jours d’étude du Pshat (le sens simple de la Torah).
Kisse Mélekh sur Tikouné Zohar 30, 73b
L’étude du Zohar est extrêmement bénéfique.
Par l’étude du Zohar, on peut acquérir un enthousiasme pour toutes les études sacrées. La langue même du Zohar est si sainte qu’elle peut motiver à servir D.ieu. Le Zohar emploie des expressions très puissantes pour parler de notre devoir envers D.ieu. Lorsqu’il parle d’une personne qui agit bien, le Zohar dit : « Zakha… Heureux est-il ! » En revanche, lorsqu’il évoque un pécheur, il s’écrie : « Vaï !… Malheur à lui ! Malheur à l’âme qui s’éloigne du service de D.ieu ! »
Lire de telles expressions peut avoir une grande influence pour servir D.ieu.
Rabbi Shimon Bar Yohaï a sanctifié la langue araméenne du Targoum dans le Zohar à tel point que même d'autres textes écrits dans cette langue ont désormais le pouvoir d’éveiller la personne vers D.ieu.
La Sagesse de Rabbi Na’hman 108–109
Un homme ne peut parvenir à une compréhension, ne serait-ce qu’infime, de la grandeur et de la sublimité du Créateur, béni soit-Il, par toutes nos études, comme il le peut à travers l’étude de la sagesse de la Kabbale, et en particulier l’étude du Sefer haZohar et des Tikounim.
Yesod veShoresh haAvoda, Shaar Vav, 83
Non seulement cela, mais il existe une différence évidente entre simplement étudier un sujet et apprendre des ‘Hidouchim (renouvellements), ce qui a beaucoup plus de valeur. Mais ne vous fiez pas uniquement à mes paroles. Voici encore quelques citations :
Car lorsqu’ils s’occupent de son étude, ils renouvellent la lumière nouvelle qui a été originairement révélée avec cette œuvre, et la Shekhina brille et illumine à partir de cette lumière comme au commencement de la révélation. Et tous ceux qui s’occupent [du Zohar haKaddosh] éveillent à nouveau ce grand bénéfice et cette lumière que Rabbi Shimon Bar Yohaï et ses compagnons ont révélée en composant cette œuvre.
Sefer Or Yakar, Shaar Alef, Siman Hé
Comme je l’ai entendu de mon grand-père ZT”L : le Sefer haZohar possède une interprétation différente pour chaque jour.
Deguel Ma’hané Ephraïm
L’étude du Zohar apporte des bénédictions et hâte la Guéoula
Et lorsque nous n’étudions pas cette sagesse, la rédemption est retardée.
Maguid Doresh Tsion, p. 65
Le but de cette œuvre [le Zohar haKaddosh] était de précéder le remède à la maladie, d’aider Israël dans le Galout à travers les unifications et les actions effectuées par leur biais, afin d’augmenter la force de la Kedousha et pour que la génération apprenne les secrets de la Torah… et qu’ils sachent comment éveiller la miséricorde et être sauvés des mauvais décrets.
Sefer Or Yakar, Shaar Alef, Siman Hé
Le Ari Zal explique que les Klipot ne comprennent pas l’hébreu, et donc ne peuvent en tirer aucune subsistance. En revanche, elles comprennent d’autres langues comme l’araméen. C’est l’une des raisons, explique-t-il dans Shaar HaKavanot, pour lesquelles le Kaddish est écrit en araméen : afin que les Klipot comprennent et soient soumises à sa sainteté immense.
De la même manière, le Zohar a été rédigé en araméen pour briser les Klipot. Celles-ci peuvent, comme nous le savons, résider à l’intérieur d’un homme aussi bien qu’à l’extérieur. Ainsi, tout le monde en bénéficie.
S’il en a le mérite, il doit étudier le Zohar haKaddosh après minuit, car c’est par le mérite du Zohar haKaddosh qu’Israël sortira de l’exil, qui est semblable à la nuit.
Or Tzaddikim, Siman Alef, Séif 15
J’ai entendu de mon maître [Rav Hillel de Paritch] que le Baal Shem Tov disait : trois choses font exception à la règle “Que l’on augmente ou que l’on diminue, l’essentiel est que le cœur soit tourné vers le Ciel” — au contraire, ces trois choses doivent être multipliées, que l’on ait la kavana ou non. L’une d’elles est l’étude du Zohar haKaddosh, car elle purifie de toute manière la Neshama.
Migdal Oz 424
Par l’étude du Sefer haZohar, le mérite de Rabbi Shimon Bar Yo’haï et de ses compagnons le protègera.
Sefer Zekhira la‘Haïm 14
L’étude des secrets de la Torah est d’une grande aide pour la compréhension de la partie révélée de la Torah.
Rabbi Avraham de Slonim, Sefer Torat Avot
Vous voulez bien dormir ? Voici un précieux conseil du Baal Shem Tov :
« Étudiez chaque soir un passage des Tikouné Zohar avant d’aller dormir, et vous ne craindrez rien, vous dormirez en sécurité et, avec l’aide d’Hachem, Il implantera dans nos cœurs l’amour et la crainte qui Lui sont dus. »
Sefer Keter Shem Tov
Nous vivons à une époque obscure, où les Klipot prennent de la force de jour en jour. Mais cela annonce leur chute finale et majestueuse. Dans ce contexte…
Mais tu dois savoir principalement que la raison de la révélation de cette étude à notre époque est que le mal a acquis une grande puissance et que la Knesset Israël est en chute. Et grâce à cette étude, l’âme est purifiée ; quand une personne s’occupe des secrets de la Torah, en particulier du Zohar haKaddosh et des Tikounim, l’âme s’illumine, la Shekhina repose sur lui, et le Saint béni soit-Il l’éclaire. Il faut simplement être humble véritablement, et grâce à cette étude, on mérite d’être comme la poussière et les cendres, et d’accepter toutes les souffrances.
Rabbi Yits’hak Eizik Safrin de Komarna, Sefer Notzer ‘Hessed, Shevil haYihoud Alef
Étudier chaque jour le Zohar haKaddosh et les Shaarei Orah.
Hanhagot du Rabbi Yossef Zundel de Salant, Lettre 11
Dis aux Avrekhim que s’ils veulent dire du Zohar avant la Tefila, qu’ils lisent le Zohar ‘Hadash, car grâce à cela, ils peuvent devenir aussi des ‘Hassidim.
Divrei Aharon, au nom du Rabbi Asher de Stolin
Voici une liste de Rabbanim qui soutiennent de tout cœur l’étude du Zohar (dans aucun ordre particulier).
Gardez à l’esprit que cela n’inclut pas les nombreux grands Mekoubalim séfarades comme Rabbi Shalom Sharabi (le Rashash), ses élèves, les Mekoubalim ashkénazes, les Rebbes ‘hassidiques et bien d’autres qui fondent toute leur Torah sur le Ari Zal, lequel base toute sa Torah sur le Zohar également.
La liste ci-dessous est loin d’être complète, mais elle nous donne une idée de ceux qui soutiennent l’étude du Zohar.
ZEKHER TSADIKIM VE-KEDOSHIM LIVRAKHA



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