Quelques Ségoulot à accomplir tout au long de l’année – sans garanties toutefois
Quelques Ségoulot à accomplir tout au long de l’année – sans garanties toutefois
J’ai écrit dans un autre article que les Ségoulot occupent une place particulière dans le cœur des gens.
Bien qu’elles soient parfois difficiles à expliquer, elles font néanmoins partie intégrante de notre tradition, et tous nos Minhaguim sont saints.
Du moins, les vraies.
Certaines ségoulot sont fausses, sans fondement, et n’ont pas leur place dans le judaïsme. D’autres, en revanche, ont été essayées et se sont révélées efficaces. Comme je l’ai expliqué, je crois sincèrement au pouvoir des ségoulot. Ce qui se produit malheureusement souvent, c’est que les gens n’ont pas toujours le mérite de voir leurs prières exaucées, en raison des nombreux blocages spirituels qu’ils portent.
Le Zohar nous enseigne que chaque acte accompli ici-bas suscite une réponse de la part de Hachem — pour le bien ou autrement. La prière, combinée à des objets, au niveau spirituel de la personne, à ses middot (qualités émotionnelles), à son intention, au moment et à l’endroit, peut former un canal très puissant pour faire descendre les bénédictions dont nous avons besoin.
Comme l’enseignent l’Arizal et de nombreux autres kabbalistes, une combinaison de certains textes sacrés, récités au moment opportun ou en lien avec certains objets, peut ouvrir des réserves de délivrance — qu’il s’agisse de subsistance, d’enfants, de santé, de protection, de paix ou de tout autre besoin imaginable.
Dans le Tanna D’vei Eliyahou, il est écrit : « Éliyahou HaNavi enseigna à ses disciples – Je prends le ciel et la terre à témoin : tout homme – homme ou femme, non-juif ou juif, libre ou esclave – peut recevoir l’inspiration divine. Tout dépend de ses actes. »
Je ne recommande rien de particulier ici, mais pour ceux qui souhaitent essayer, voici quelques-unes des ségoulot les plus connues…
1. La récitation de Shirat HaYam (le Cantique de la Mer)
L’Arizal explique que le Cantique de la Mer, chanté à la mer des Joncs, contient des secrets extraordinaires, car à ce moment-là, les âmes du Ciel, qui avaient été conçues spirituellement six mois auparavant lors de Sim’hat Torah, sont « nées » le 7e jour de Pessa’h (selon le Sha’ar HaKavanot). La séparation des eaux symbolise alors la rupture des eaux dans un sens spirituel, comme lorsqu’un enfant s’apprête à naître.
En d’autres termes, parfois l’abondance que nous demandons reste « bloquée » dans les mondes supérieurs et nécessite des réparations supplémentaires pour nous parvenir. C’est pourquoi la Shirat HaYam est si importante : elle facilite la descente des bénédictions. La coutume consiste à la réciter une fois avec une grande concentration, comme mentionné dans le Sefer HaMidot de Rabbi Na’hman de Breslev.
2. La Lettre Sainte de Rabbi Shimon d’Ostropolia
Le saint kabbaliste Rabbi Shimon fut assassiné avec 300 hommes saints dans une synagogue à Ostropolia, en pleine prière. Il rédigea de magnifiques ‘hidouchim sur la Torah, et une lettre en particulier contient des secrets profonds sur la sortie d’Égypte (Yétsiat Mitsraïm). Rabbi Shimon y écrit que quiconque étudie cette lettre, en particulier avant Pessa’h, bénéficiera d’une protection extraordinaire durant toute l’année. Cette ségoula est pratiquée par Séfarades, Ashkénazes et ‘Hassidim, et est largement reconnue par des témoignages de survivants de la Shoah qui attribuent leur salut à cette lettre.
3. La récitation 7 fois de la Parachat HaAkeidah (le Sacrifice d’Its’hak)
La Parachat HaAkeidah symbolise notre capacité au mésirout néfech (sacrifice de soi) dans le service divin. Nos efforts sont d’une immense valeur aux yeux d’Hachem, comme le montrent les miracles vécus par les générations des Tanaïm. Par exemple, dans Massékhet Ta’anit (24b), lorsqu’une sécheresse frappa, Rabbi Yehouda retira une chaussure pour jeûner, et avant qu’il n’enlève la deuxième, Éliyahou HaNavi vint lui dire qu’Hachem détruirait le monde s’il allait plus loin — un signe de l’immense puissance de leur dévouement.
Le Rav ‘Haïm Palaggi écrit dans le Kaf Ha’Haïm que sans l’Akeidat Yits’hak, aucune prière ne serait exaucée. Le grand kabbaliste Rav Avraham ‘Hamoui (originaire de ‘Halab, Syrie), il y a environ 180 ans, recommande de réciter cette paracha une fois avec concentration, et même sept fois. Il écrit : « Même si une épée est posée sur le cou d’une personne, s’il récite l’Akeidah sept fois, il sera sauvé. » C’est une ségoula puissante pour la parnassa, la santé, le zivoug (trouver son conjoint), et bien plus.
4. Étudier les lois de Chémirat HaLachon (la garde de la parole) chaque jour
Bien que cela puisse ne pas sembler être une ségoula, cette pratique ne doit pas être prise à la légère.
Nombreux sont ceux qui ont témoigné avoir reçu des délivrances extraordinaires simplement en adoptant l’habitude d’étudier un ou deux chapitres des Halakhot du célèbre ouvrage du ‘Hafets ‘Haïm, Chémirat HaLachon.
La raison est simple : le verset dans Michlé dit « מָוֶת וְחַיִּים בְּיַד-לָשׁוֹן » — « La mort et la vie sont au pouvoir de la langue ». La parole possède une puissance immense, et bien utilisée, elle peut amener des bénédictions inimaginables.
Mais il y a plus encore. Nous savons que la punition du Lachon HaRa (la mauvaise langue) est la Tsara’at, une impureté spirituelle à l’origine de toutes les maladies (selon un Midrash). Aujourd’hui, nous ne percevons plus la Tsara’at, mais le ‘Hafets ‘Haïm explique que ses effets se manifestent sous forme de problèmes de santé, de difficultés financières ou familiales. Le Gaon de Vilna enseigne également que la lumière spirituelle libérée par une seule abstention de Lachon HaRa est si immense qu’aucun ange ne peut la saisir. Cela souligne l’importance extrême de corriger cette mauvaise habitude.
B’hatsla’ha !


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