Séder kabbalistique de Pessa’h

 


Séder kabbalistique de Pessa’h – Découvrir les 15 étapes de la rédemption et de la guérison du monde


Le Séder de Pessa’h offre un modèle fascinant pour différents concepts kabbalistiques que nous allons explorer ici.

Pessa’h est une nuit glorieuse, que même le Juif le plus éloigné rejoint pour célébrer la Sortie d’Égypte (Mitsraïm). On peut dire sans exagération qu’il s’agit de l’une des Mitsvot les plus chères et honorées, alors que nous nous préparons à nous débarrasser des impuretés spirituelles du ‘Hamets (l’ego) et à profiter d’un moment familial dans un style royal.

Alors que nous nous rassemblons autour de nos tables de Séder ce Pessa’h, je vous invite à un voyage qui dépasse le simple récit de l’histoire de l’Exode. En effet, la Kabbale nous invite dans un monde où chaque rituel durant cette nuit sainte est chargé d’une signification extraordinaire dans les sphères spirituelles.

Ici, chaque gorgée de vin, chaque miette de matsa, et chaque mot prononcé est une Mitsva, imprégnée de siècles de sagesse mystique provenant de nos sages et de véritables Mekoubalim. Cette version unique du Séder ouvre notre regard au-delà du monde physique, pour explorer ce qui se cache derrière l’une de nos traditions les mieux gardées, et en faire une expérience transformatrice et d’un niveau supérieur.

Et bien sûr, tout sera basé sur les Kavannot de l’Arizal et du saint Rashash (R’ Shalom Sharabi).

Mais qu’est-ce qui distingue exactement le Séder kabbalistique, et comment pouvons-nous aborder cette expérience profonde ?

Tout d’abord, un remerciement spécial au Rav Mordekhaï Attia et à ses élèves, auteurs des merveilleux Sefarim Ginzei ‘Haïm et Etz ‘Haïm L’Motzaeihem, qui expliquent les Kavanot en grand détail avec des illustrations, des schémas et des tableaux. Toutes les images ci-dessous proviennent de son Séfer (qui autorise librement l’impression, la copie et le partage à des fins non commerciales).

Cette œuvre de génie est difficile à trouver et elle aide considérablement l’élève sérieux à mieux apprendre.


Expliquer l’intégralité du Séder de Pessa’h en un seul article serait impossible, mais je vais tenter de présenter certaines des principales Kavanot, et ceux qui souhaitent approfondir pourront étudier les ouvrages (dont celui mentionné ci-dessus, fortement recommandé).


Introduction au Séder de Pessa’h d’un point de vue kabbalistique

Comme nous l’avons vu dans l’article sur Pourim, durant chaque ‘Hag (fête), chaque Juif répare ses propres cinq Partzoufim (systèmes spirituels) de A”K (Adam Kadmon) et ABY”A (les quatre mondes spirituels : Atsilout, Beria, Yetsira et Assia) de la Séphira suivante :

‘Hessed à Pessa’h (mais aussi NAHY [Netza’h, Hod et Yessod] de Tiféret / Chavouot)

Gvoura à Roch Hachana, Souccot, Yom Kippour et Chemini Atseret

Tiféret à Chavouot (ainsi que durant le compte du ‘Omer)

Netza’h à Pourim

Hod à ‘Hanouka

Yessod à Tou Bichvat

Ateret HaYessod à Tou BéAv

Malkhout à Ticha BéAv

Cela donne un aperçu de la grandeur de l’œuvre qu’Hachem nous a confiée. Imaginez que chaque Juif possède un ensemble complet de ces Partzoufim à réparer, qui constituent ensemble le klal (collectif) du peuple juif.

À présent, Pessa’h est particulier car il agit non seulement sur la Séphira de ‘Hessed, mais marque aussi le début de la Séphira de Tiféret (à travers NAHY = Netza’h, Hod et Yessod) qui se poursuit durant le Sefirat Ha’Omer (CHAGAT = ‘Hessed, Gvoura et Tiféret), pour culminer à Chavouot (CHABAD = ‘Hokhma, Bina et Da’at).

Petit rappel : un grand ‘Hidoush que nous enseigne l’Arizal est que, pour chaque jour saint (y compris les Yamim Tovim), la Téfila correspond à la partie interne, tandis que le repas correspond à la partie externe.

Cela est aussi vrai à Pessa’h, même si beaucoup ont tendance à expédier l’Arvit pour se précipiter vers le Séder ! Pourtant, nous devons prêter une attention et une kavana extrêmes à cette Téfila, car elle constitue la dimension intérieure du Séder et est tout aussi essentielle.

Voici un petit résumé de toutes les étapes que nous allons examiner :


Deuxième page:


Mokhin de Gadlout

Chaque Séphira mentionnée dans la liste des fêtes ci-dessus contient un Partzouf de Zéïr Anpin (Z”A) et de Noukva (la Chekhina) qui doivent recevoir leur Tikoun (réparation) au moment approprié. Cela se fait principalement en attirant les Mokhin de Gadlout (conscience divine élargie) par notre Avodat Hachem, mais également en attirant les Mokhin de Katnout (conscience divine restreinte ou mineure).

Après avoir élevé les étincelles tombées et les fragments de récipients (les Berourim) par notre Avodah, les Mokhin de Gadlout sont générés et descendent accompagnés des Mokhin de Katnout vers Z”A, puis vers la Noukva, ensuite dans les mondes spirituels inférieurs de Beria, Yetsira et Assia, et enfin jusqu’à nous.

Les Mokhin que nous devons attirer (après l’élévation des Berourim) se divisent en trois niveaux :

Keter

‘Hokhma

Bina

Keter ne dépend pas de nous ; il vient d’Hachem à la fin du cycle comme un don. Il nous reste donc ‘Hokhma et Bina.

Dans le cadre du Séder de Pessa’h, cela signifie que les Mokhin de ‘Hokhma sont attirés par la consommation de la Matsa, tandis que ceux de Bina le sont par la consommation du vin.

Or, ‘Hokhma et Bina sont chacun divisés en 4 composantes : ‘Hokhma, Bina, ‘Hassadim de Da’at, et Guevouroth de Da’at, correspondant aux 4 coupes de vin et aux 4 Kézeitim de Matsa que nous consommons. Par exemple :

La première coupe (Kadech) correspond à la ‘Hokhma de Bina

La deuxième à la Bina de Bina

La troisième aux ‘Hassadim de Da’at de Bina

La quatrième aux Guevouroth de Da’at de Bina

Il en va de même pour la Matsa (sauf qu’il faut remplacer “de Bina” par “de ‘Hokhma”).

Les Mokhin sont des structures énergétiques complexes qui suivent un schéma de descente :


Explication : Nous apportons essentiellement l’Ohr (Lumière) d’Ein Sof, pour être investi dans les 9 noms יהוה (le Pnimi, interne) et אהיה (le Makif, externe), correspondant aux 9 Séphirot (la colonne centrale est doublée car elle a un côté ‘Hessed et un côté Gvoura), chacun selon sa Nekoudah comme écrit dans Etz ‘Haïm. Si vous connaissez la position de la Séphira dans le diagramme mystique de l’Arbre de Vie, vous pouvez facilement voir laquelle correspond à quelle Nekoudah.

Ces noms (avec la lumière) sont ensuite investis dans les Mokhin eux-mêmes et dans le Levush (vêtement) pour être ensuite délivrés aux Kelim (récipients) correspondants de Zéïr Anpin et de Noukva. Ainsi, si nous sommes à Kadesh (le premier Mokhin de Bina), vous Mekaven (visualisez) l’Ohr Ein Sof descendant vers les noms de la colonne de droite, entrant dans les Mokhin puis dans les Kelim de ZA et de Noukva avec les noms sacrés. À la deuxième coupe, visualisez la colonne de gauche, et ainsi de suite. Il en va de même pour la consommation des Matzot, sauf que, cette fois, c’est depuis ‘Hokhma.

Consultez le tableau ci-dessous pour comprendre comment les 4 coupes sont divisées :

Et voici le tableau correspondant aux 4 Kézeitim de Matsa que nous mangeons :


Nous n’allons pas trop approfondir ici, mais en résumé, il existe deux types de Mokhin de Gadlout : Gadlout Richon (premier) et Gadlout Chéni (second), et chacun possède également un Tzelem complet marqué par les lettres ל, צ et מ. Il en va de même pour Katnout Richon et Katnout Chéni.

Je sais que cela fait beaucoup à assimiler, mais même si l’on ne fait pas toutes les Kavanot du Séder de Pessa’h dans leur intégralité, il y a déjà énormément à gagner en ayant l’intention de mekaven simplement et en laissant Hachem nous aider. Le but de ce texte est surtout de permettre aux Juifs de commencer à percevoir à quel point la Kabbale est profonde, ainsi qu’un aperçu de la grandeur de nos fêtes.


Recette de la ‘Harosset selon le saint Arizal

Avant de continuer, voici la recette de la ‘Harosset transmise par Rabbi ‘Haïm Vital, que le Arizal lui a enseignée dans le Shaar HaKavanot (HaGobi). Pour être honnête, j’ai eu du mal à comprendre certains ingrédients que je n’ai pas pu traduire. Le lecteur perspicace est invité à nous éclairer sur ces éléments.

« Voici les choses que mon maître, le Arizal, avait l’habitude de mettre dans la ‘Harosset »…


Trois (?) types d’épices :

Shibolet Nerd = nard ou musc (appelé Cinbol en arabe)

Bosheshi (?)

Zangvilei = gingembre

Cannelle ou cumin — incertitude : dans le texte, il est écrit Cannela, mais ce terme désigne parfois le cumin.

Sept fruits :

Raisins

Figues

Grenades

Dattes

Noix

Pommes

Poires

Cela étant dit, passons maintenant à l’étude approfondie des 15 étapes du Séder de Pessa’h. Référez-vous aux tableaux ci-dessus pour voir à quelles Kavanot elles correspondent.


1. Kadesh (Sanctification) avec le vin :

Le Seder commence par la récitation du Kiddouch sur la première coupe de vin (ou de jus de raisin), sanctifiant Pessa'h. L'Arizal explique qu’en raison de la Kédoucha du jour, les premiers Mokhin de Gadlout Rishon de ‘Hokhma et Bina descendent automatiquement, mais qu’il est néanmoins nécessaire d’avoir la Kavana (intention) avant les bénédictions (il s’agit de la troisième ligne du tableau ci-dessus).

Selon le Choul'han Aroukh et les Écrits de l’Ari, on ne récite la bénédiction sur le vin que deux fois, comme le font les Sépharades. La raison en est que, par la première coupe, on élève déjà les Bérourim de ‘Hokhma et Bina de Bina ensemble, et avec la seconde, on élève les ‘Hassadim et Guevouroth du Da'at de Bina.

Comme on peut le voir dans les quatre dernières lignes de l’image ci-dessus, les lettres ל et מ (les Makkifim) des Mokhin de Gadlout sont attirées par la bénédiction elle-même, tandis que la lettre צ (le Pnimi) est attirée par l’action de boire. C’est un principe kabbalistique : chaque fois qu’il y a une bénédiction suivie d’une action, la bénédiction attire les ל et מ, et l’action attire le צ.

Il faut se rappeler d’avoir la Kavana que les Gadlout Rishon des Mokhin de ‘Hokhma et Bina viennent déjà avec la Kédoucha du jour — ce qui n’est pas l’ordre habituel durant le reste de l’année. L’Arizal enseigne que cela montre comment Hachem a inversé l’ordre de la descente des Mokhin dans les Partzoufîm afin de provoquer la délivrance de Pessa'h. Ce jaillissement soudain (et inattendu) de lumière était nécessaire pour empêcher la Sitra A’hra de prendre le contrôle sur les Enfants d’Israël et les empêcher de sortir.

Ce miracle se répète chaque année lors de cette nuit puissante.


2. Our’hats (Lavage des mains)

Ici, on se lave les mains sans réciter de bénédiction. Cet acte de purification prépare les mains pour le service sacré à venir, bien qu’il soit fait sans la bénédiction habituellement récitée avant de manger la Matsa, car aucun repas n’a encore commencé.


Ici, nous procédons au « lavage » du kli pnimi (récipient interne) du corps de Z"A (Zeir Anpin), c’est-à-dire les six Séfirot : ‘Hessed, Guevoura, Tiféret, Netsa’h, Hod et Yessod, en nous lavant les mains. Ayez la Kavana sur les 20 lettres הי du Nom sacré de A”B, dont deux lettres restent à leur source en haut, tandis que les autres descendent.
La guématria totale de 300 moins les 2 lettres restantes donne 298 — ce qui correspond à la guématria de la racine du mot Ra’hats (רחץ), « laver ».


3. Karpas (Légume vert)

Un légume vert (en général du persil) est trempé dans de l’eau salée et mangé.
Le légume symbolise la douleur de l’asservissement.
L’Arizal, dans le Shaar HaKavanot, divise le mot Karpas (כרפס) en deux : ס-פרך.
Samekh (ס) fait allusion aux 600.000 hommes (60, valeur numérique de Samekh × 10.000) qui ont souffert de travaux pénibles.
De nombreux commentateurs expliquent que l’eau salée représente les larmes versées par les esclaves hébreux en Égypte.

Personnellement, j’aime avoir la kavana que le Karpas est un « adoucissement » de la « dure labeur » qui commence avec le Sefirat HaOmer.
« Puisse-t-on ne manger du Karpas (travail pénible) que pendant le Séder de Pessa’h, et que cela suffise comme douleur pour toute l’année. »

Ici, nous faisons en réalité descendre les trois colonnes du Katnout Rishon de Tevouna.
Voir le tableau détaillé du vin ci-dessus.


4. Ya’hats (Partage)

La matsa du milieu, sur le plateau du Séder, est cassée en deux.
Le morceau le plus grand devient l’Afikoman, qui est caché et recherché plus tard dans la soirée.
Cet acte symbolise à la fois la brisure des mondes spirituels, qui seront réparés à la fin à travers l’Afikoman.

Dans la Kéara (plateau), les trois Matsot, de haut en bas, représentent les trois Mokhin de ‘Hokhmah (le Kohen), Bina (le Lévi) et Da’at (Israël).
La Matsa du milieu est donc celle qu’on brise, pour représenter ce monde (la lettre ד, qui symbolise la pauvreté) et le monde à venir (la lettre ו, qui symbolise l’abondance) que nous espérons mériter à travers notre Avodat Hachem.

Reportez-vous au tableau détaillé des Matsot ci-dessus pour voir comment se forme la lettre ה en fonction de la Matsa que l’on tient.


5. Maguid (Récit de la Sortie d’Égypte)

C’est le cœur du Séder, où l’histoire de la sortie d’Égypte est racontée à nouveau.
Cela commence par les quatre questions (Mah Nishtanah) posées par le plus jeune.
On récite ensuite « Avadim hayinu lePharaoh beMitzrayim » — « Nous étions esclaves de Pharaon en Égypte » — et on explique les symboles du plateau du Séder, ainsi que la signification de Pessa’h, de la Matsa et du Maror.
Chaque famille suit ici son propre minhag (coutume).


Pendant les questions et réponses de Maguid, nous faisons descendre des lumières extrêmement élevées provenant de Kéter, qui ne sont pas directement liées aux Mokhin du jour, mais viennent en tant que lumières supplémentaires (orot yeteirim).
Et comme l’enseignent les Sages :
« Quiconque développe davantage le récit est digne d’éloges » — car il attire davantage de lumières.

On doit également remplir la deuxième coupe et la tenir pendant le passage de V’hi Sh’amda.
Cette deuxième coupe sera bue après la bénédiction de Asher Ge’alanu, et comme nous avons déjà élevé les Bérourim pour la colonne gauche,
aucune bénédiction n’est requise à ce moment-là.


6. Ra’htzah (Lavage pour le pain)

Les participants se lavent à nouveau les mains, cette fois avec la bénédiction de Netilat Yadayim, en préparation pour la consommation de la matsa, qui tient lieu de pain au cours du Seder.

La kavana ici est la même qu’à Our’hats,
mais avec une différence essentielle :
ici, on purifie le récipient du milieu (kli emtsa’i),
relié aux parties centrales de Zeir Anpin,
puisque la matsa elle-même est sur le plan intérieur et profond.


7. Motzi (Bénédiction sur le pain/produits céréaliers) et 8. Matzah (Bénédiction sur la Mitsvah de manger la Matzah)

À présent, nous bénissons pour manger la Matzah et pour la Mitsvah de manger la Matzah. La première appartient à la colonne droite des Mokin de ‘Hokhmah, tandis que la seconde appartient à la colonne gauche. C’est pourquoi nous prenons la Matzah du haut et celle du milieu pour faire les bénédictions sur elles, tandis que celle du bas (Mokin de ‘Hassadim et Guevouroth de Da’at de ‘Hokhmah) sera utilisée pour le Korekh, qui est une Mitsvah Dérabbanan.


Nous mangeons maintenant les 2 Kazeitim de Matzah en nous appuyant sur le côté gauche.


9. Maror (Herbes amères)

Les herbes amères (généralement du raifort) sont consommées pour se souvenir de l’amertume de l’esclavage en Égypte.

Voici ci-dessous les Kavanot du Maror :


Ce que la plupart d’entre nous finissent par faire, c’est mettre le Maror dans le ‘Harosset, puis secouer le ‘Harosset pour que le goût amer ne disparaisse pas. Comme on le voit sur l’image ci-dessus, « Maror » a pour Guématria « Mort » (מות = מרור = 646). Personnellement, j’aime aussi avoir l’intention (Kavana) que Hachem accepte que nous mangions ce Maror et le considère comme une « mort ». Si quelqu’un devait y être redevable (‘has véchalom), que cet acte suffise aux yeux de Hachem.

(Et, pour être honnête, j’ai eu l’impression de presque mourir une fois en mangeant une bonne portion de Maror blanc)


10. Korekh (Sandwich)

On prépare un sandwich avec la Matzah et le Maror, selon la tradition de Hillel, qui combinait les deux à l’époque du Temple pour accomplir le commandement de les manger ensemble.

Le Korekh correspond à la colonne du milieu des Mokin de ‘Hassadim et Guevouroth de Da’at de ‘Hokhmah, et nous le mangeons accompagné de ‘Harosset.



11. Shoul’han ‘Orekh (Le repas)

Le Séoudat Yom Tov est servi. Traditionnellement, le repas peut contenir un œuf dur qui, selon le Gaon de Vilna (GRA), est un rappel du Beit HaMikdash, et comprend divers plats. Puisqu’il s’agit de Yom Tov, c’est une excellente opportunité pour élever les âmes déchues réincarnées dans la nourriture, et il est important d’y inclure de la viande et du vin.

Toutes les Kavanot du repas peuvent être utilisées. Dans la Haggadah de Nahar Shalom, on récite tout le Kriyat Shema avant Minuit, sans Kavanot, car le Tikoun doit être accompli en entier malgré le fait que c’est Leil Chimourim (une nuit protégée).


12. Tsafoun (L’Afikoman)

Le morceau de Matzah caché (Afikoman) est mangé. Cette partie du Séder assure que le goût de la Matzah soit le dernier aliment consommé. Ayez à l’esprit que nous goûtons ici un avant-goût de Olam HaBa (le monde à venir), qui ne vient qu’après notre travail spirituel.


13. Barekh (Birkat HaMazon)

On verse la troisième coupe même si l’on n’est pas trois hommes pour faire le Zimoun. Les mêmes Kavanot s’appliquent que pour les autres coupes, à l’exception que la bénédiction est faite à la fin du Birkat HaMazon, et il s’agit ici des Mokin de ‘Hassadim de Da’at de Binah que nous faisons descendre, en lien avec la 3ème et 4ème coupe.

Pour le Mayim A’haronim, on utilise les mêmes Kavanot que pour Ourchats et Ra’hatsa, sauf qu’à présent, c’est le Kéli Pnimi (le récipient intérieur) de Zeïr Anpin que nous purifions.


Après la bénédiction sur le vin, la troisième coupe est bue, et une quatrième coupe est versée, y compris la coupe réservée pour Éliyahou HaNavi.


14. Hallel (Louanges)


Des chants de louange sont récités ou chantés, y compris les Psaumes 113 à 118, célébrant la délivrance d’Égypte et la protection constante de Hachem. La quatrième coupe de vin est bue à la conclusion du Hallel.


15. Nirtsah (Acceptation)


Le Séder se conclut par une prière pour que le service soit agréé par Hachem et un espoir de rédemption. Il se termine par la phrase : « L’an prochain à Jérusalem ! », exprimant l’espoir de la rédemption ultime et de la paix.

Selon le Mekoubal HaSadeh (Rav Shmouel ‘Haïm Dweik HaCohen), ici nous devons également avoir l’intention (Kavana) que l’union de Zeïr Anpin et Noukva soit accomplie, tout comme nous le faisons à chaque ‘Amidah. L’union se réalise au niveau du Kéter, du ‘Habad et du Za”t (les 7 Séfirot inférieures), en entrelaçant les lettres des saints Noms de Dieu.

Puissions-nous mériter notre Guéoula complète au plus vite, et que notre prochain Séder de Pessa’h se fasse dans le Saint Temple !




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