Une petite histoire sur la réincarnation selon le Baal Shem Tov et le Maguid de Mezeritch

 



Une petite histoire sur la réincarnation selon le Baal Shem Tov et le Maguid de Mezeritch


Nous avons parlé dans un autre article du fait que la réincarnation peut être très complexe.
L’un des principes kabbalistiques qui régissent le monde est que toutes les dettes doivent être réglées à la fin.

Nous sommes tous ici pour réparer les dégâts causés par la faute d’Adam HaRishon. Si nous accomplissons le Tikkoun (rectification) que nous devons faire, tout va bien et la fête peut commencer. Mais si ce n’est pas le cas (et si nous avons de la chance), nous devons redescendre dans ce monde pour réparer cela.

La Torah de la réincarnation est un acte immense de compassion de la part d’Hachem, comme on le lit dans le Maguid Meisharim de Maran Yosef Karo.
Une personne qui manque de Mitsvot ne peut pas entrer dans le Gan Eden, car le Guéhinom ne purifie que des fautes. Alors, Hachem a conçu un moyen permettant à une personne de compléter les vêtements de son âme en redescendant soit sous forme de réincarnation complète, soit comme un Ibbour (âme en gestation).

Même si cela peut sembler formidable d’avoir une seconde chance — qui, en pleine conscience, voudrait revenir dans ce monde ?

Non seulement une personne devrait revivre une vie entière, qui pourrait être bonne ou non, mais elle risque aussi d’aggraver les choses en péchant davantage.
Qui voudrait renoncer aux plaisirs du Gan Eden — dont la paix et la félicité dépassent toute compréhension — pour revenir dans ce monde physique, et souffrir à nouveau : le travail, les maladies, la fatigue, le manque d’argent, les rêves brisés, etc. ?

Quoi qu’il en soit, Hachem a bien des manières de régler les comptes, comme vous allez le voir ci-dessous.

L’histoire suit ci-dessous, éditée pour votre commodité puisque le logiciel d’IA utilisé pour la transcription laissait à désirer :

Le Maggid de Mezritch s’adressa un jour au Baal Shem Tov avec une question concernant l’interprétation par le Zohar du verset d’ouverture de la paracha Mishpatim, qui traite des secrets de la réincarnation.

C’est la paracha qui détaille les lois relatives aux serviteurs, et que le Zohar révèle contenir le mystère de la réincarnation. L’âme est un serviteur d’Hachem, chargée de rembourser sa dette (le Tikkoun qu’elle doit accomplir) et, pour une raison ou une autre, elle doit descendre dans ce monde à certaines étapes. Tout cela est suggéré dans la Torah écrite.

Le Maggid s’interrogeait sur l’apparente contradiction entre le sens littéral du verset, qui concerne des questions monétaires et juridiques, et le concept mystique des incarnations multiples de l’âme.

En réponse, le Baal Shem Tov envoya le Maggid en voyage dans une forêt, lui demandant de trouver un arbre spécifique près d’une source et d’y rester jusqu’au soir.

À son arrivée, le Maggid rencontra un soldat se reposant avec son cheval. Fatigué, l’homme s’arrêta pour manger et boire, laissant par inadvertance son portefeuille derrière lui. Peu après, un autre individu tomba sur le portefeuille et l’emporta avec lui.




Peu après, un troisième homme, misérable et épuisé, arriva. Cherchant un peu de répit, il s’assit sous l’arbre, mangea du pain, but à la source et se reposa. De façon inattendue, le cavalier en armure revint sur ses pas et accusa le pauvre voyageur d’être en possession de son portefeuille. Ignorant son existence, le voyageur fut impitoyablement battu par le cavalier, qui ne crut pas en son innocence, puis poursuivit son chemin.

Au crépuscule, Rabbi Dov Ber, le Maggid, retourna auprès du Baal Shem Tov et lui raconta ce qu’il avait vu. Il n’y avait manifestement aucun moyen de donner un sens à cet épisode.

Le Baal Shem Tov expliqua :

Dans une vie antérieure, le cavalier devait au deuxième homme une somme équivalente à celle contenue dans le portefeuille, mais avait refusé de la lui rembourser. Par conséquent, le créancier avait traduit le cavalier devant un rabbin local, qui, dans une incarnation précédente, n’était autre que le troisième homme ! Malheureusement, le rabbin n’avait pas examiné l’affaire avec suffisamment de rigueur et l’avait rejetée.

Ainsi, le lien entre la justice divine et la réincarnation devient clair. En raison de leur réincarnation actuelle, le premier homme fut contraint de « rembourser » sa dette au second, tandis que le troisième, ancien juge-rabbin, reçut le châtiment qu’il méritait.

Remarques finales
La justice d’Hachem est parfaite. Parfois, nous ne comprenons pas pourquoi certaines choses nous arrivent de telle ou telle manière, mais il n’y a véritablement rien qui échappe à Sa providence. Nous sommes, après tout, entièrement soumis à la volonté d’Hachem.

Garder cela à l’esprit nous aide à adopter une vision plus positive de la vie. En effet, Rav Haïm Vital nous avertit qu’un homme n’est pas jugé seulement sur ses Mitsvot, son étude de la Torah et ses fautes, mais aussi sur ses Middot (qualités de caractère).

Être constamment joyeux est un grand remède à tous les maux, comme l’enseigne Rabbi Na’hman de Breslev dans le Likouté Moharan.

B’ezrat Hachem, puissions-nous tous accomplir nos Tikkounim dans cette vie et mériter le Gan Éden à 120 ans, après avoir eu une belle vie !

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