La Vie Après la Mort et l’Importance Suprême du Tikkoun HaNiftarim – La Réparation pour les Défunts

 


La Vie Après la Mort et l’Importance Suprême du Tikkoun HaNiftarim – La Réparation pour les Défunts

Beaucoup de personnes sont curieuses de savoir à quoi ressemble la vie après la mort. Pourtant, la vie après la mort est un processus très complexe.

L’âme, la plus haute création de Hachem, est une entité très sophistiquée et complexe. Elle se compose de plusieurs niveaux, comme nous l’avons vu dans un article précédent. Les 5 niveaux principaux sont le Nefesh (le plus bas), le Roua’h, la Neshama, la Haya et la Yé’hida. Mais même au sein de chacun de ces niveaux, il existe encore 5 autres niveaux, et ainsi de suite, sans fin. Le Nefesh est le seul qui a besoin d’être réparé et c’est celui avec lequel nous sommes le plus en contact.

À ce stade, il convient de réitérer que « l’âme est la conscience ». La plupart d’entre nous n’expérimentent que le Nefesh durant notre vie, mais avec le travail nécessaire, il est possible de percevoir le Roua’h et la Neshama à certains moments, voire de les recevoir de manière permanente.

Affirmer que l’âme est l’une des créations les plus extraordinaires de Hachem n’est en rien une exagération.

Notre passage dans ce monde terrestre a une double finalité : le raffinement de notre propre essence et la réparation des mondes spirituels. Chaque individu, Juif ou non-Juif, est investi d’une mission de vie unique, mais malheureusement, les distractions de l’existence matérielle détournent souvent notre esprit.

Les imperfections sont inhérentes à l’expérience humaine, comme en témoigne la sagesse de l’Ecclésiaste : « Il n’y a pas d’homme juste sur la terre qui fasse le bien sans jamais pécher. » Par conséquent, chaque écart par rapport aux lois de Hachem, aussi minime soit-il, implique un besoin de Tikkoun (« réparation »). Ce Tikkoun peut être accompli dans ce monde ou dans l’autre.

Lorsque les gens meurent, ils traversent un processus très complexe dans les mondes spirituels. Ils ne « se réveillent » pas simplement pour voir Hachem. Certains vont au Kaf HaKéla’h (la fronde, un châtiment), d’autres au Guéhinom (souvent traduit par « enfer »), certains doivent attendre le jugement ou la réincarnation, et d’autres vont directement (après le jugement) au Gan Éden supérieur ou inférieur.

Pour les âmes qui vont au Kaf HaKéla’h ou au Guéhinom, elles peuvent bénéficier grandement de l’aide des vivants, car les souffrances qui y sont endurées dépassent notre imagination ou notre compréhension. La vie après la mort peut être très difficile, mais Hachem, dans Sa grande sagesse et compassion, a conçu de nombreux moyens pour nous y préparer. L’un de ces moyens est le Tikkoun HaNiftarim que nous allons bientôt voir.

Tant que l’âme est vivante, elle peut faire Téchouva et se débarrasser d’une grande partie des punitions. Même si une personne accomplit toute la Torah avant de quitter ce monde, cela ne garantit pas qu’elle ne souffrira pas, car elle peut encore avoir besoin d’un Tikkoun spécial pour la réparation des mondes spirituels. D’une certaine manière, la différence entre la Téchouva et le Tikkoun est la même que celle entre quelqu’un qui casse le vase en porcelaine du Roi d’une valeur d’un milliard de dollars et dit « je suis désolé », et celui qui le casse, s’excuse et en achète un nouveau pour le Roi.

Dans ce contexte poignant, une question pressante se pose :

Comment pouvons-nous contribuer à la rédemption des âmes des défunts ?

Le Tikkoun HaNiftarim, une véritable bénédiction pour les défunts

Comme nous l’avons mentionné précédemment, le parcours post-mortem peut être difficile. Cependant, Baroukh Hachem, les authentiques Mekoubalim nous ont transmis des prières et des rituels précis que chacun de nous peut entreprendre pour aider nos proches décédés. D’ailleurs, il s’agit là d’un sujet très important qui devrait être largement diffusé, car très peu de personnes en ont connaissance.

Grâce à ces pratiques, nous leur offrons un soulagement, voire une fin à leurs tourments, quels qu’ils soient dans la vie après la mort. C’est ce que l’on appelle le Tikkoun HaNiftarim, ou la Réparation pour les Défunts. Cette réparation garantit que l’âme soit libérée de toute souffrance et amenée à sa juste place, reposant dans un état plus élevé.

Pour ceux qui désirent soutenir leurs proches ayant quitté ce monde, il est possible de commander un Tikkoun HaNiftarim ici.

Veuillez partager ce lien avec votre famille et vos amis, afin de les éclairer sur l’importance du Tikkoun HaNiftarim et les inciter à participer à l’aide de leurs proches décédés. C’est probablement le moyen le plus efficace et puissant de les aider.

Passons maintenant à une explication sur la manière dont fonctionne la Réparation des Défunts.

La formule pour réparer les défunts

L’un des grands kabbalistes qui a établi le Tikkoun HaNiftarim à notre époque est le Rav Yehouda Fetaya. Dans son œuvre sacrée Min’hat Yehouda, il nous enseigne de nombreux enseignements précieux, affirmant :
« Si les héritiers souhaitent apporter du réconfort et sauver leurs proches défunts des épreuves et des tourments, la seule voie est la prière sincère au Roi du monde en faveur de l’âme du défunt. Cela doit néanmoins être accompli par des personnes versées dans la Torah et capables de réaliser méticuleusement les réparations nécessaires. »

De nombreuses sources kabbalistiques insistent sur l’urgence d’accomplir de tels Tikkounim pour les défunts, une pratique conseillée même pour ceux qui ont mené une vie pieuse conformément à la Torah et aux Mitsvot.

Pendant le processus de Tikkoun, des prières spécifiques sont récitées pour l’âme du défunt. Cela implique dix hommes érudits, dotés de la crainte du Ciel, qui récitent ensemble le livre des Téhilim tout en jeûnant dans la synagogue, dans un état de pureté après immersion au Mikvé.

Étudier le Zohar pour réparer l’âme du défunt

Cependant, si la réunion de dix personnes possédant les connaissances requises s’avère difficile, des enseignements issus du livre Shiv’heï HaAri (« Louanges de l’Arizal »), rédigé par ses disciples, offrent une alternative. L’Arizal soulignait l’impact profond de l’étude du Zohar, car ce texte sacré en araméen détient un pouvoir de transformation incroyable pour l’âme humaine.

De plus, le ’Hida (Rav ‘Haïm Yossef David Azulai), dans son œuvre Avodat HaKodech, réaffirme l’importance de l’étude du Zohar comme moyen suprême pour corriger l’âme du défunt.

S’engager dans ce type d’étude constitue une véritable source de réconfort pour le défunt, lui permettant ainsi de vivre pleinement la véritable vie après la mort. Un tel geste suscite inévitablement une gratitude éternelle de la part de l’âme, qui, incapable d’améliorer sa propre condition dans les mondes spirituels, désire ardemment rétribuer la bonté reçue.

Il est important de souligner que la pratique de la réparation de l’âme du défunt trouve ses racines dans des temps anciens, inscrite dans les enseignements de la Torah, comme nous le verrons prochainement. Toutefois, dans ce cas, seuls les proches et amis restés dans ce monde conservent la capacité de sauver l’âme du défunt de ses châtiments.

Les candidats appropriés pour réparer les âmes

Considérant l’enseignement de la Torah selon lequel « il n’y a pas d’homme juste sur terre qui fasse le bien sans jamais pécher », il devient évident que presque tout le monde nécessite un processus de réparation afin d’éviter la période de purification — une période qui, malheureusement, se déroule dans le domaine du Guéhinom pour une durée de douze mois. Ce n’est qu’après cette purification que l’âme trouve sa place au Gan Éden.

Il est essentiel de noter que ce processus particulier concerne exclusivement les personnes qui ont respecté la Torah et les Mitsvot. Ceux qui ont négligé les commandements ou, à D.ieu ne plaise, ont commis de graves transgressions — telles que la profanation du Chabbat ou le mépris des lois de pureté familiale, des fautes entraînant de lourdes conséquences spirituelles — subissent une période de purification bien plus longue que les 12 mois habituels.

Étant donné la gravité de ces fautes, une seule réparation ne suffit pas ; plusieurs Tikkounim sont nécessaires.

Le Rav Fetaya insiste sur l’importance de poursuivre ce processus de réparation jusqu’à ce que l’âme du défunt apparaisse en rêve à l’un de ses proches, rayonnante de joie et vêtue d’habits lumineux. Cette apparition constitue un signe clair et indubitable que le processus de purification a atteint son terme.

La vie après la mort – Quel est le moment idéal pour accomplir une réparation pour les défunts ?

L’efficacité du processus de réparation est grandement amplifiée lorsqu’il est accompli le plus près possible du moment du décès, ce qui le rend d’autant plus bénéfique pour l’âme du défunt. De manière remarquable, cette entreprise n’est pas soumise à des contraintes temporelles strictes : elle peut être entamée pendant les sept jours de deuil, durant le mois du décès, ou, au plus tard, dans l’année suivant le départ.

Cette flexibilité quant au moment souligne l’opportunité permanente d’accomplir ce travail essentiel de réparation pour le bénéfice et l’élévation de l’âme du défunt.

Est-il utile de faire une réparation pour ceux qui sont décédés depuis de nombreuses années ?

Après les douze premiers mois, il n’est généralement plus nécessaire de faire un Tikkoun pour l’âme d’une personne qui a scrupuleusement respecté les commandements, car il est hautement probable qu’elle ait déjà accédé au Gan Éden, n’ayant plus le statut de fauteur.

Néanmoins, la tradition d’élever l’âme à travers la récitation des Téhilim perdure, observée chaque année lors de l’anniversaire du décès (Yortzeit). Cette pratique s’aligne avec la croyance, attestée dans les textes sacrés, qu’après deux décennies, les âmes et esprits font encore l’objet d’un examen renouvelé pour des fautes légères.

En résumé, le moment idéal pour effectuer un Tikkoun est aussi proche que possible du moment du décès, la limite ultime étant le douzième mois. Il convient de souligner que cette directive concerne spécifiquement les Juifs observants de la Torah.

Pour ceux qui ont vécu une vie notablement non vertueuse, l’impératif de réparation dépasse les 12 premiers mois. Leur parcours passe par le Kaf HaKéla’h (la fronde), le Guéhinom, et d’autres formes de purgatoire, avant d’être suffisamment purifiés pour accéder au Gan Éden.

La gravité de certaines fautes, notamment celles méritant des punitions divines sévères, peut empêcher une entrée directe au Guéhinom. L’âme traverse alors différents mondes de punition, désignés collectivement par le terme de « fronde » (Kaf HaKéla’h).

Pour de tels individus, des réparations étendues, des prières et des efforts d’élévation de l’âme sont nécessaires jusqu’à ce qu’ils se manifestent en rêve, indiquant qu’ils ont atteint un état de mérite.

Peut-on effectuer une seule réparation pour plusieurs défunts en même temps ?

En termes simples, oui, cela est tout à fait possible.

La sagesse du Rav Yehouda Fetaya, telle que documentée dans son livre Min’hat Yehouda, affirme qu’un seul Tikkoun peut inclure quatre personnes ou plus, y compris un père et son fils dans le même processus de réparation. Les détails complets sont disponibles dans son œuvre Menacha Yehouda Hanakar.

En essence, le Tikkoun approprié doit se dérouler sur dix jours, effectué par des disciples craignant le Ciel, observants et de préférence érudits. Ces individus, caractérisés par leur sainteté et leur pureté, interviennent en faveur des défunts au cours de la réparation.

Le processus comprend la récitation de tous les Psaumes, des circumambulations autour de la Torah à sept reprises, la sonnerie du Chofar, ainsi que la dédicace d’un Séfer Torah.

Il est fondamental de comprendre que cette entreprise constitue un effort dévoué visant à élever les âmes de nos proches disparus. La complexité réside dans la tentative de réparer et d’expier les fautes commises durant les réincarnations actuelles et passées.

Songeons à ce scénario poignant : quelqu’un est décédé, laissant derrière lui des proches endeuillés qui donneraient tout pour passer encore un moment avec lui. Le désir d’envoyer quelque chose de lumineux, d’édifiant, pour apporter de la joie à l’âme du défunt est palpable.

Les rêves deviennent souvent le canal à travers lequel les défunts expriment leurs requêtes. Dans ces rêves, les défunts peuvent sembler avoir besoin de choses vitales, de vêtements ou d’un abri. Bien que leurs demandes ne soient pas toujours formulées verbalement, le ressenti profond qu’il est possible de faire quelque chose pour eux demeure.

La source de la réparation des défunts dans le Tanakh et le Talmud

La réparation d’Avshalom, le premier Tikkoun HaNiftarim de l’Histoire

Le Livre de Shmouel II, au chapitre 19, relate la mort tragique d’Avshalom. Dans sa rébellion contre le royaume de son père, les actions d’Avshalom ont conduit à une guerre civile qui a causé la mort de 20 000 hommes d’Israël. Sa fin, provoquée par Yoav et ses soldats, suscita une douleur profonde chez le roi David, qui, en apprenant la nouvelle, monta à la porte de la ville en criant ce vers poignant : « Mon fils, Avshalom ! »

Par la formulation de ces paroles empreintes de chagrin, David initia la première réparation enregistrée pour un défunt dans toute la Torah.

La Guemara, dans Sota page 10b, nous transmet un enseignement remarquable sur la puissance de la prière du roi David. Elle révèle que David, en répétant huit fois l’expression « mon fils », a élevé Avshalom successivement de chaque niveau du Guéhinom, jusqu’à l’introduire au Gan Éden. Ce récit atteste de la puissance de la prière pour les âmes des défunts.

Par ailleurs, la Guemara, dans un passage en Sanhédrin 2b, relate l’histoire d’Élisha Ben Abouya, qui fut autrefois le maître éminent de Rabbi Méïr Baal Haness. Bien qu’il se soit éloigné du chemin de la droiture et ait commis de graves transgressions, ses anciens mérites dans l’étude de la Torah l’ont protégé du châtiment dans le Guéhinom.

Cependant, sa déviance l’empêchait d’accéder au Gan Éden. Ce fut grâce à l’effort conjoint de Rabbi Méïr et Rabbi Yo’hanan, qui accomplirent une réparation pour le défunt, qu’Élisha Ben Abouya put finalement accéder au paradis, illustrant ainsi le pouvoir transformateur de telles réparations pour les âmes des disparus.

La vie après la mort – Comment la prière peut sauver une âme du Guéhinom

La puissance de la prière représente une force inégalée, capable de sauver l’âme d’un défunt des tourments du Guéhinom et de l’élever vers les sphères sublimes du Gan Éden. Ce privilège et ce pouvoir sont véritablement exceptionnels.

Il est crucial de reconnaître l’immense bénédiction accordée aux vivants qui, dans ce monde, peuvent intercéder en faveur des défunts, allant jusqu’à atténuer voire contourner les sentences rendues par les tribunaux célestes en charge de l’âme. Cela s’avère particulièrement vrai pour ceux qui risquaient de descendre dans les recoins les plus profonds du Guéhinom.

À tous nos précieux étudiants et soutiens, nous adressons nos vœux les plus sincères de bénédictions abondantes. N’hésitez pas à partager vos réflexions sur cet article dans les commentaires ci-dessous, et à diffuser cette sagesse sur les réseaux sociaux !

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