Les Secrets Kabbalistiques Profonds de la Réponse “Amen” – Attirer la Paix à Tous les Niveaux
Les Secrets Kabbalistiques Profonds de la Réponse “Amen” – Attirer la Paix à Tous les Niveaux
Tous les mots hébreux, y compris le Amen, ont le pouvoir de résonner à travers la Création.
De même que Hachem a créé les mondes spirituels, nous aussi, qui sommes dotés de l’image divine, conservons une part de ce pouvoir. Beaucoup savent déjà que l’unité véritable, la paix et la félicité sont le but ultime de la Création. La beauté de ce concept réside dans le fait qu’à travers chaque aspect de l’Avodat Hachem (le service divin), nous rapprochons de plus en plus l’Olam HaBah (le Monde à Venir).
L’Olam HaBah sera essentiellement une unification de tous les mondes spirituels, accompagnée d’une révélation massive et d’un déversement de Lumière qui fera disparaître tout mal, et nous entrerons dans le Grand Chabbat du sixième millénaire. Les sages expliquent que c’est le « monde qui est toujours en train de venir », ce qui donne du poids à l’idée que chaque pas dans l’Avodat Hachem crée les conditions pour sa venue, à tous les niveaux.
Comme les lecteurs le savent probablement déjà, le Rashash (Rabbi Shalom Sharabi) explique que chaque aspect de l’Avodat Hachem possède la structure des 4 mondes spirituels + les 10 Sephirot. Réfléchissez à l’ampleur de cela. Chaque chose que nous faisons unit, sur le plan conceptuel, Ze’ir Anpin et la Shekhina, ainsi que toutes les autres Sephirot.
Même dans quelque chose qui semble aussi petit que la réponse Amen ou le don de Tsedaka.
C’est sans doute l’un des aspects les plus sous-estimés de la prière. Nous le disons si souvent pendant la Téfila (prière) que nous passons parfois en mode automatique et en manquons beaucoup. Pourtant, au-delà de sa simplicité auditive, la réponse « Amen » résonne avec une signification kabbalistique merveilleuse dans les mondes spirituels.
Dans cette exploration, nous plongerons dans ses dimensions cachées, mais explorons d’abord un peu la situation actuelle.
En français :
La situation actuelle concernant la réponse Amen
Presque tout le monde, à un moment ou un autre, a été touché par la main lourde de la tragédie, soit à travers des afflictions personnelles, soit par les épreuves touchant ses biens, sa famille ou ses proches. Ces épreuves individuelles s’ajoutent aux tribulations collectives du peuple juif, qui a subi une persécution incessante de la part de ceux qui méprisent tout ce que nous considérons comme sacré. Ces adversaires s’efforcent sans relâche de nous anéantir, n’était-ce la miséricorde infinie de Hachem qui vient constamment à notre secours.
En réalité, avant qu’un malheur n’advienne (lo alénou), il doit d’abord passer par une série de « filtres de compassion » pour se matérialiser. Le Zohar explique qu’une personne ne reçoit même pas 1 % de ce qui lui serait réellement dû dans ce monde.
L’une des pratiques les plus tristement négligées de notre génération est la réponse à Amen et Yehey Sh’mey Rabba, dont la négligence est responsable de la prolongation de notre exil et d'autres calamités, à D.ieu ne plaise.
L’acte profond que représentent ces deux réponses émerge comme une protection puissante pour le peuple juif. Cette réponse a non seulement le potentiel de repousser les décrets sévères, mais elle agit également comme un bouclier contre la punition individuelle dans le Guéhinom, orientant celui qui y répond vers la vie promise dans l’Olam HaBah.
Les Poskim et les Ba’alé Moussar nous ont déjà enseigné qu’il incombe à chaque individu conscient de comprendre que négliger de prononcer « Amen » et « Yehey Sh’mey Rabba » (du Kaddish), à cause de bavardages futiles ou d’autres distractions, équivaut à une cruauté indicible — envers soi-même, sa famille et l’ensemble de la communauté juive.
Cette vérité trouve un écho dans la Guemara Shabbat (119), qui affirme que la réponse vocale de « Amen » et « Yehey Sh’mey Rabba » a le pouvoir transformateur d’annuler tous les décrets sévères lorsqu’elle est proclamée à haute voix par le peuple juif. Le Zohar (Vayelekh, p. 285b) renforce cette idée en soulignant l’importance capitale de répondre avec « Amen », affirmant que ce faisant, toutes les portes du Ciel s’ouvrent pour celui qui répond. En temps de détresse, le Saint Béni soit-Il se souvient de ceux qui répondent consciencieusement par « Amen » et les protège des souffrances et des malheurs.
Le Zohar (ibid.) poursuit en enseignant que ceux qui répondent avec « Amen » ouvrent les portes des bénédictions célestes, apportant joie et bonté dans tous les domaines. Au lieu de rechercher divers moyens pour soulager les épreuves, les calamités et les maladies, on serait bien mieux avisé d’observer pleinement la mitsva de répondre à « Amen » et à « Yehey Sh’mey Rabba ».
Agir ainsi permet d’obtenir la réussite dans tous les domaines. Le Séfer HaGan va encore plus loin en attribuant le retard de la rédemption finale à la négligence de la réponse « Amen » — une affirmation qui souligne l’importance spirituelle profonde de cet acte apparemment simple mais puissant.
La réponse Amen prévient les calamités — le sens simple et la Halakha
Prononcer « Amen » doit se faire avec la vocalisation correcte du aleph, en utilisant un kamatz et non un chataf. Il est également impératif de bien prononcer la lettre finale, le noun, en répondant « Amen ». De plus, répondre par un « Amen orphelin » — sans comprendre clairement la bénédiction à laquelle on répond — est fortement déconseillé.
Il est enseigné que répondre avec un Amen orphelin peut avoir des répercussions, notamment sur la descendance de la personne (chas véshalom). Répondre avec un chataf peut être de mauvais augure, car cela peut provoquer une fin abrupte de la vie. De même, répondre sans prononcer le noun final de Amen est associé à un raccourcissement prématuré de ses jours, Hashem Yerakhem.
En revanche, allonger la prononciation du mot « Amen » est considéré comme bénéfique et prolonge ses jours et ses années. Ce principe est évoqué dans les enseignements de Bérakhot 47a. Non seulement cela, mais l’acte de répondre « Amen » est considéré comme plus méritoire que la récitation de la bénédiction elle-même, comme discuté dans Bérakhot 53b. L’impact profond d’un Amen dit de tout cœur est souligné par le fait qu’il peut ouvrir les Portes du Ciel pour celui qui le prononce, comme mentionné dans Shabbat 119b.
La tradition juive accorde une immense valeur à la prononciation de « Amen ». Il est dit que rien n’est plus précieux aux yeux du Divin que les réponses « Amen » du peuple juif, comme le rapporte Devarim Rabbah 7. Dans un contexte spirituel, un enfant qui dit « Amen » est considéré comme ayant fait un pas vers le mérite du Monde à Venir, comme mentionné dans Sanhédrin 110b.
De plus, la continuité de la réponse à « Amen » est significative à la fois dans ce monde et dans l’Olam HaBah. Répondre « Amen » ici-bas est considéré comme un chemin qui mène à cette pratique dans le monde futur, soulignant la valeur durable de cet acte simple mais profond (Devarim Rabbah 7).
Même les personnes qui ne possèdent pas une connaissance approfondie des Écritures, de la Michna ou de l’interprétation de la Torah peuvent acquérir du mérite en fréquentant les synagogues et les batei midrashim en répondant « Amen ». Cet acte, même s’il n’apporte que la récompense de l’« Amen », est considéré comme extrêmement puissant (Aggadat Berechit 79).
La Kabbale du Amen
Le Zohar souligne que les lettres de « Amen » (alef, mem, noun) forment l’acrostiche de אל מלך נאמן (El Melekh Nééman), signifiant « D.ieu, le Roi fidèle ». Dire « Amen » en ayant conscience de cela est vu comme une affirmation de la fidélité et de la royauté divines.
Il y est aussi écrit que le mot « Amen » a la valeur numérique de 91, équivalente à la valeur numérique du Nom divin אדני (Adonaï). Cette connexion numérique est vue comme renforçant la présence divine dans cette réponse.
Selon les enseignements kabbalistiques, dire « Amen » agit comme un canal qui élève l’efficacité des prières. La réponse « Amen » est considérée comme scellant et élevant la prière, servant de pont entre le monde matériel et le monde spirituel. L’Arizal insiste sur l’importance de dire « Amen » après ses prières personnelles, car cela est vu comme une invitation aux bénédictions célestes dans sa vie.
Voici la Kavana (intention) pour Amen. Il existe une forme pour le Kaddish et une forme pour toutes les autres bénédictions : (photo)
Autres Profondeurs du “Amen” – La Clé Mystique de la Conscience Supérieure
Dans l’immense océan des enseignements kabbalistiques, la réponse “Amen” se dévoile non seulement comme une affirmation verbale, mais aussi comme une clé mystique permettant d’ouvrir la conscience aux sphères supérieures. Lorsqu’elle est prononcée avec kavana (intention) et conscience, elle devient un véritable canal de bénédictions divines, d’harmonie et de Lumière qui descend des mondes spirituels jusqu’à nous.
Voici quelques autres enseignements profonds issus du Zohar et de nos Sages :
-
Le Zohar II 166a raconte que le fils de Rav Safra, mû par un désir ardent d’entendre le Kadish, sauta d’un toit. Ce geste prophétique annonçait sa future grandeur spirituelle.
-
Le Kadish est une louange unique qui élève la gloire divine d’une manière inégalée. Il est capable d’humilier les forces de négativité les plus persistantes et d’élever la Royauté divine, comme enseigné dans Zohar II 129b et Zohar III 129b.
-
Même une personne plongée dans la contemplation mystique du Ma’aseh Merkava (la vision du Char céleste) doit interrompre sa pensée pour répondre “Amen, Yehe Shemei Rabba” (Berakhot 21b) – un enseignement saisissant.
-
Dire “Amen, Yehe Shemei Rabba Mevorach” dans un rêve est une signe certain d’accès au Olam Haba, comme mentionné dans Berakhot 57a.
-
Le monde tient debout grâce au mérite de la récitation de la Kedusha dans Uva Letzion et de la réponse “Yehe Shemei Rabba” après l’étude de l’Aggada (Sotah 49a).
-
Quand un Sage enseigne, et que ses élèves répondent à l’unisson “Amen, que Son grand Nom soit béni”, même un décret vieux de cent ans peut être annulé par la miséricorde divine (Kohelet Rabba 9:20 ; Midrash Shocher Tov sur Michlei 10 : « Même si leur sentence était scellée, Je pardonne et absous »).
-
L’ange Sandalphon tresse des couronnes pour Hachem à partir de la Kedusha, du Borékhou, et des réponses “Amen, Yehe Shemei Rabba” des Bnei Israël. Selon le Midrash Konen, négliger ces réponses affaiblit la couronne céleste et peut conduire à l’excommunication.
-
Le Zohar 'Hadash sur Lévitique 49a rapporte que si un fils lit la Haftara en public, cela allège le jugement céleste, mais c’est la récitation du Kadish qui dissout entièrement la sentence.
-
Le Zohar 'Hadash, Lévitique Raya Meheïmna p. 20 affirme que celui qui répond avec une entière sincérité “Amen, Yehe Shemei Rabba” peut même obtenir le pardon d’avoir commis de l’idolâtrie.
-
Le Séfer Haredim, dans les commandements liés à la Techouva (chap. 7), enseigne que cette réponse possède le pouvoir de pardonner tous les péchés.
-
Le Séfer Mora Mikdash (chap. 20) met en garde contre les bavardages durant les prières et le Kadish. Ceux qui manquent de respect à ce moment sacré s’attirent des jugements renforcés. Même après leur décès, lorsque leurs enfants récitent le Kadish pour eux, leurs actes sont réexaminés (Kedushat Amen, chap. 7).
Puissions-nous mériter toutes les bénédictions spirituelles qui découlent du Amen, et hâter la délivrance finale, amen.

Commentaires
Enregistrer un commentaire