Sparks Of Light Webinar #7 – La Kabbale de l’Argent

 

Sparks Of Light Webinar #7 – La Kabbale de l’Argent

Explorons dans cet article le concept de la Kabbale de l’argent.

Transcription libre :

Que cela nous plaise ou non, l’argent est une partie essentielle de notre vie. On raconte que le saint Baal Shem Tov dormait sans garder le moindre sou sur lui. Il distribuait tout à la charité d’un jour à l’autre. S’il devait jeûner ou être servi comme un roi, cela dépendait entièrement de la volonté de Hachem.

De toute évidence, tout le monde n’a pas un tel niveau d’Émouna, c’est pourquoi explorons quelques concepts kabbalistiques fondamentaux à propos de l’argent.

La Kabbale de l’argent
Tout d’abord, l’argent est une force spirituelle en perpétuel mouvement.

Nous savons avec certitude que l’argent nous permet essentiellement de l’échanger contre d’autres choses. Nos possessions reflètent aussi un certain degré d’expansion de l’âme. C’est pourquoi Yaakov Avinou retourna de l’autre côté du fleuve Yabok pour quelques petites cruches dans le Séfer Bereshit.

À première vue, cela semble très étrange. Pourquoi un homme aussi riche irait-il seul récupérer une possession si minime ? La réponse est que chaque objet que nous possédons contient une étincelle des mondes spirituels anciens qui se sont brisés, et qui doivent être élevées à leur source dans le service de Dieu. Yaakov savait donc qu’il ne pouvait pas simplement laisser ces cruches là, car elles étaient un don divin destiné à être utilisé dans son service.

Tout ce que nous possédons est ainsi un moyen d’élever des étincelles spécifiques, voire même des âmes réincarnées. Par exemple, le Ben Ish Haï (Rav Yossef Haïm de Bagdad) fut emprisonné sur de fausses accusations et il lui fut révélé par la suite qu’il devait étudier dans cette prison pour élever les âmes juives déchues qui s’y trouvaient.

Cela étant dit, il est essentiel de comprendre que tout ce que nous avons provient à 100 % de la volonté de Hachem. Ainsi, si vous êtes une personne qui utilise l’argent à bon escient pour élever ces étincelles, il est probable que vous en recevrez davantage. Mais ce n’est pas toujours le cas.

Il se peut que l’argent provienne de sources non-cachères, de la Sitra A’hra, comme lorsqu’une personne en obtient en transgressant, en volant ou en allant au casino. Dans ce cas, une personne peut même recevoir beaucoup d’argent, mais elle ne pourra pas l’utiliser pour élever des étincelles ou réparer des âmes. Cela lui sera reproché lors du jugement.

Ainsi, l’argent n’est pas mauvais en soi, mais il vient avec certains défis que l’homme devra surmonter, s’il en reçoit une grande quantité.

Approfondissons cela : la Kabbale de l’argent n’est pas ce que l’on pourrait croire.

Comprendre les ‘Hassadim et les Guevouroth
Nous en avons parlé à plusieurs reprises : il existe deux forces principales par lesquelles Hachem mesure Sa lumière. La première est celle des ‘Hassadim (la bienveillance), une force expansive de bonté qui rend les choses agréables, comme la Tsedaka et la compassion.

La seconde est celle des Guevouroth (la rigueur), qui est à la base de tous les Dinim (jugements) et qui est une force de restriction qui rend les choses difficiles. Ce n’est pas une question de bien ou de mal. Par exemple, la joie et le chant relèvent en fait des Guevouroth, car une personne doit faire un effort pour briser sa léthargie.

Cela peut surprendre certains, mais l’argent est également enraciné dans les Guevouroth. Les Guevouroth ne sont pas mauvaises ; elles sont une partie essentielle de la Création. Cependant, elles nourrissent malheureusement les forces du mal (appelées la Sitra A’hra).

Pour cette raison, l’argent représente un grand défi, non seulement à cause de l’ayin hara (le mauvais œil) qu’il attire, mais aussi parce qu’il peut faire ressortir le pire chez les gens.

Il y a un principe dans la Kabbale tiré du Zohar :
"Ein HaDinim Nimtakim Ela Beshorsham" – « Les jugements ne sont adoucis qu’à leur source ».
Cela signifie que peu importe le problème, le manque ou la difficulté que vous avez dans votre vie, si vous voulez vraiment le résoudre, vous devez le réparer à sa source. Si le problème est dans la Séphira de ‘Hessed, vous devez réparer le ‘Hessed, si c’est Guevoura, alors c’est là, si c’est Tiféret, alors Tiféret, etc.

Nous savons que toute la subsistance d’une personne pour l’année est décidée à Roch Hachana. Dès lors, y a-t-il encore quelque chose à faire ? Puisque tout est prédéterminé, pourquoi travailler ? La réponse est que bien sûr, il faut travailler, car à travers le travail, nous construisons les kelim (réceptacles) pour recevoir les bénédictions de Hachem. Tout le monde connaît quelqu’un qui travaille beaucoup et qui a à peine de quoi vivre, alors qu’un autre travaille peu et gagne beaucoup.

Quelques Ségoulot pour augmenter ses revenus
L’un des moyens d’assurer un flux constant d’argent est de donner la Tsedaka, la charité. Selon la loi juive, il faut donner entre 10 % et 20 %, selon ses moyens, et cet argent sanctifie le reste.

En le faisant, une personne peut effectivement augmenter ses revenus. C’est le seul point dans toute la Torah où les sages enseignent que l’on peut « tester » Dieu. Cela concerne spécifiquement le don de 20 %, qui est l’une des Ségoulot les plus puissantes pour devenir riche. Il faut cependant s’assurer que le bénéficiaire soit digne.

Un autre moyen très puissant d’augmenter sa subsistance est de protéger ses yeux au maximum, car la parnassa vient principalement de cela.

Certains Tsadikim, comme le Noam Elimélekh et le Baal Shem Tov, enseignent que chaque fois que l’on se met en colère, on perd une grande quantité d’argent qui nous était destinée.

Rabbi Na’hman enseigne que celui qui est constamment joyeux finit toujours par réussir, et il y a un grand secret derrière cela. C’est un principe kabbalistique : la joie débloque de nombreux canaux spirituels de l’âme qui étaient obstrués, et lorsque nous faisons tout avec une joie authentique, les bénédictions commencent à affluer.

Le saint ‘Hida (Rav ‘Haïm Yossef David Azoulaï) écrit que lorsqu’on fait de Dieu un associé dans ses affaires, on y attire Sa bénédiction.

Honorer sa femme est également une grande Ségoula pour devenir riche, comme l’enseignent nos sages dans le Talmud. Car lorsque Hachem a maudit Adam et ‘Hava, elle fut destinée à être soumise à lui et lui à travailler durement pour se nourrir.

Il existe une loi appelée "Middah Kenegued Middah", que certains appellent karma ou « ce que tu fais te revient ». Cela signifie que tout ce que l’on apporte au monde nous revient. C’est un principe majeur de la Kabbale. Ainsi, lorsqu’un homme honore sa femme, il annule en quelque sorte sa malédiction. Hachem regarde cet homme et lui dit : « Tu veux annuler sa malédiction ? Alors Moi aussi, J’annulerai la tienne ! »

Bien entendu, parfois une personne n’a rien à faire de particulier, comme on le voit dans l’histoire d’Avraham Ibn Ezra, l’un des grands Richonim du XIe siècle, qui était pauvre.

Rabbi ‘Haïm Vital écrit dans les Chaarei Kedoucha qu’au final, une personne ne devrait pas se soucier outre mesure du travail et de l’argent car, comme l’enseignera plus tard Rabbi Na’hman, travailler excessivement est une forme d’idolâtrie.

Il y a enfin un dernier élément, c’est le Mazal. Le Mazal est en quelque sorte la somme totale des facteurs spirituels qui entourent une personne. Et le Mazal est généralement quelque chose de difficile à changer. Parfois, une personne n’est pas destinée à avoir du succès avant d’atteindre un certain âge. Il se peut même que le simple fait d’épouser une certaine personne — même si elle n’est pas riche — fasse que le Mazal change, et que l’on commence enfin à bien gagner sa vie.

Cela peut également se produire lorsqu’une femme est enceinte et que Hachem décide que l’âme à venir mérite une vie très confortable. Dans ce cas, toute la famille reçoit la bénédiction.

Puissions-nous tous avoir une parnassa abondante, et que ce soit uniquement pour la bénédiction.