Webinaire #8 – Phénomènes paranormaux, mécanismes des mondes spirituels, protection contre le mal

 





Aujourd’hui, nous allons étudier un cours fascinant – parfois troublant mais, espérons-le, pas trop effrayant – à propos des phénomènes paranormaux liés aux royaumes spirituels qui se manifestent parfois dans le monde physique.

Bien entendu, le but n’est pas seulement d’apporter de la connaissance, mais aussi de fournir des outils pour se protéger contre la Sitra A’hra, le côté du mal. Cela peut sembler étrange pour certains, donc commençons par définir la Sitra A’hra selon une perspective kabbalistique. Parfois, il faut une vision plus large pour que tout ait du sens. En Kabbale, on parle de lumière et de récipients. En termes simples, la lumière doit entrer dans un récipient. Pour recevoir une idée ou un bienfait, il faut avoir le récipient adéquat.

Sur le plan spirituel, le récipient est la partie la plus grossière de la lumière. Lorsque Hachem créa le monde, Il forma de nombreux récipients pour Sa lumière, car le but de la création est que nous puissions la recevoir. Cependant, les récipients se brisèrent en raison de l’excès de lumière.

Cela signifie que si nous essayons d’assumer plus que ce que nous pouvons gérer – comme jeûner plusieurs jours – nous risquons de nous briser et d’abandonner nos efforts. De même, un élève peut être découragé si la lumière qu’il reçoit dépasse ses capacités.

Hachem a agi ainsi selon Sa volonté et Sa sagesse. Les éclats de ces récipients sont tombés dans les mondes spirituels inférieurs. Par l’étude de la Torah, les mitsvot, la prière et les bonnes actions, nous les élevons à leur source, les rectifiant. Chaque personne le fait selon ses capacités, et lorsqu’un niveau suffisant de tikkoun (réparation) est atteint, le Machia’h viendra pour achever ce processus, réparer les mondes spirituels, et nous introduire dans l’Olam Haba (le Monde à Venir).

En essence, nous effectuons des tikkounim, des réparations des récipients brisés. La Torah fournit le cadre de cette mission, et Hachem a voulu que nous ayons le libre arbitre, pour mériter récompense ou punition.

Les étincelles tombées et la raison de la Création
Cette condition fondamentale est inscrite dans la Création, car comme l’enseigne le Ram’hal, sans cela, le but ultime de la vie – se délecter de la Présence divine et recevoir le bien suprême – serait annulé. Si nous recevions tout gratuitement sans effort, cela entraînerait une immense honte. Nous voulons mériter l’Olam Haba à travers nos propres efforts, prouvant ainsi notre valeur. C’est pourquoi Hachem a créé un monde brisé, nous donnant un travail à accomplir.

Les éclats brisés contiennent une certaine étincelle d’énergie, essentielle, car elle leur donne vitalité et les empêche de se dissiper. Cette étincelle est appelée nitzotz en hébreu. Parce que l’éclat (du kli, le récipient) et le nitzotz attendent une réparation, ils finissent aussi par alimenter la Sitra A’hra, le « côté opposé » en hébreu.

La Sitra A’hra est également appelée les kelipoth, ce qui signifie « écorces » en hébreu. Ces écorces empêchent la personne d’atteindre l’étincelle, tout comme la peau d’un fruit empêche d’accéder à sa chair. Nous voulons manger le fruit ; la peau est inutile, voire nocive si elle est consommée. Toutefois, elle sert aussi à protéger la lumière contenue dans le récipient fragmenté jusqu’au moment de sa réparation.

Cela peut sembler complexe, mais cela devient clair une fois que l’on comprend comment fonctionne le système. La leçon à retenir est que tout a un temps désigné, et que toute obscurité a une fin. C’est une perspective fondamentale. La Sitra A’hra est renforcée par un manque de tikkoun (réparation). Lorsque nous accomplissons des mitsvot et faisons téchouva, nous retirons les étincelles qui alimentent le mal et nous les élevons.

Rabbi Na’hman de Breslev enseigne que ce faisant, nous donnons de la force à la Mal’hout DéKédoucha (la royauté de la sainteté). En accomplissant nos devoirs, nous mettons fin au mal. Il y a une justice, et il y a un Juge ; rien n’arrive par hasard. Très souvent, les gens sont punis parce qu’ils ne remplissent pas leurs responsabilités.

Certains rabbins disent que Hachem ne veut pas punir, mais en réalité, lorsqu’Il veut qu’une personne souffre, Il se contente de retirer Sa protection constante, et alors la Sitra A’hra accomplit son rôle. C’est un principe fondamental dans le judaïsme et la Torah.

Les quatre mondes spirituels
Il existe quatre grands mondes spirituels : Atzilout, Beria, Yetsira et Assia.

  • Atzilout est le domaine où Hachem et Sa Présence (la Chékhina) sont révélés. C’est également le monde de la véritable prophétie, mais malheureusement, il est aujourd’hui inaccessible car nous n’avons ni le Temple ni la prophétie.

  • Toutefois, il y a des révélations dans les trois mondes spirituels inférieurs : Assia, Yetsira et Beria.

  • Assia, le monde le plus bas, a une composante spirituelle et une composante physique – c’est là que nous résidons.

Assia signifie littéralement « action ». Étant le plus éloigné d’Atzilout, il est rempli d’obscurité, et la lumière y est très atténuée. Le livre Etz ‘Haïm (L’Arbre de Vie) enseigne qu’Assia est situé à l’intérieur du ventre du serpent, dominé par le mal. Malgré tout le bien dans le monde, la réalité triste est que le mal y est très présent – comme on le voit dans l’actualité et dans l’histoire.

Plus on s’élève, moins le mal est présent :

  • Yetsira, juste au-dessus d’Assia, est équilibré à 50/50.

  • Beria est en grande partie bonne, avec très peu de mal.

  • Atzilout est pratiquement dépourvu de mal et séparé du mal.

Ceci conclut la première partie du webinaire. Il y a encore beaucoup à étudier, donc maintenant, définissons plus précisément le royaume spirituel et ses dangers.

Phénomènes paranormaux

Il est essentiel de se rappeler que nous vivons dans un océan de spiritualité. Nos yeux ne perçoivent qu’une infime portion de l’énergie spirituelle qui nous entoure, et nous en ressentons encore moins. C’est pourquoi nous ne voyons pas les mondes spirituels – ils nous entourent, mais nous y sommes aveugles. Les mondes spirituels sont des royaumes énergétiques que l’on peut atteindre en élargissant notre conscience par la méditation et certains exercices. Il en va de même pour la perception des esprits, qui sont des formes d’énergie éternelle accessibles par l’entraînement aux compétences spirituelles.

Certaines personnes aujourd’hui peuvent faire des voyages astraux, ce qui correspond essentiellement à un déplacement vers les mondes spirituels d’Assia, Yetsira, ou Beria. Chacun de ces mondes est subdivisé en nombreux plans et sphères. Les gens créent alors un corps spirituel temporaire par la force de l’esprit, appelé “Halouka DéRabbanan” – le « vêtement des sages ». Ce corps leur permet de détacher leur conscience du corps physique pour entrer dans les mondes spirituels. Dans d’autres cultures, cela est appelé le corps astral, le corps éternel ou le corps de lumière, et cela est lié aux rêves lucides.

Nous n’entrerons pas dans les détails pour l’instant, mais il est important de comprendre que l’ascension et les expériences spirituelles sont réelles. De nombreux grands kabbalistes peuvent voyager dans les mondes spirituels, voir l’avenir, recevoir des informations de lieux lointains, recevoir des conseils d’anges et apprendre des choses fascinantes. Bien que cette compétence soit difficile à acquérir, elle est possible avec un bon entraînement, car chacun possède ce potentiel.

Je ne suggère pas de vous engager dans un voyage astral, car cela comporte des dangers. Par exemple, Rabbi ‘Haïm Vital, dans le Etz ‘Haïm, met en garde contre le monde d’Assia, où résident des démons et des âmes qui n’ont pas encore pu s’élever vers les sphères supérieures. Ces entités peuvent être trompeuses et induire les gens en erreur. Un démon peut se déguiser en sage et égarer une personne, provoquant des illusions de grandeur ou même la poussant à l’idolâtrie, ce qui est formellement interdit par la Torah.

Un exemple de ces dangers est l’histoire de Rabbi Yossef de la Reina, un grand kabbaliste qui tenta de hâter la venue du Machia’h et de mettre fin à l’exil. Malgré sa pureté et ses efforts, il fut trompé par l’ange Sa-maël (nom à ne pas prononcer), ce qui conduisit à sa chute. Cette histoire souligne l’importance de la prudence et de l’ancrage dans les interactions spirituelles.

Des interactions spirituelles peuvent également survenir spontanément, déclenchées par des événements comme un accident de voiture ou des expériences bouleversantes, qui peuvent réveiller des facultés spirituelles. Cela peut inclure des voix entendues, des pensées reçues qui ne viennent pas de soi, et elles peuvent être influencées par des entités spirituelles, bonnes ou mauvaises. Rabbi ‘Haïm Vital et Rabbi Yehouda Fataya ont écrit sur leurs rencontres avec de telles entités dans leurs ouvrages.

Les mondes spirituels sont accessibles par notre conscience, qui est une forme d’énergie. Renforcer l’âme et ses vêtements – y compris l’aura – est essentiel. Rabbi ‘Haïm Vital enseigne dans Etz ‘Haïm que l’âme comporte cinq niveaux : Nefech, Roua’h, Néchama, ‘Haya et Yé’hida. La plupart des gens n’ont accès qu’au Nefech, qui est divisé en partie interne et partie environnante. La partie environnante, ou Makif, est appelée aura – un champ énergétique qui protège et aide à percevoir les mondes spirituels.

Une aura faible ou endommagée peut permettre à des créatures spirituelles négatives de s’attacher, causant des troubles allant de perturbations mineures jusqu’à la possession. Des cas de ce type sont rapportés par Rabbi Yehouda Fataya et Rabbi ‘Haïm Vital.

La troisième partie de ce webinaire porte sur la protection.
La meilleure protection est la Téchouva (le repentir) et la Dévekout (l’attachement à Hachem). Pour les hommes, aller au Mikvé (bain rituel) purifie le champ énergétique et l’aura. Cependant, même les personnes saintes peuvent être attaquées par des esprits. Rabbi ‘Haïm Vital reçut l’avertissement de l’Arizal de ne pas visiter les cimetières où sont enterrés des impies, afin d’éviter les attachements spirituels négatifs.

En résumé, évitez les cimetières contenant les tombes de personnes impies, et même dans un cimetière saint, éloignez-vous de telles tombes. Ce conseil permet de conserver la pureté spirituelle et la protection. Il est également important d’être conscient des lieux de culte ou des endroits où beaucoup de gens sont morts. Les âmes impies et les démons peuvent avoir un fort attachement au monde physique et cherchent à continuer d’en profiter. Cela explique pourquoi de nombreux démons désirent des offrandes – ce que la Torah interdit formellement, car cela constitue de l’idolâtrie. Les offrandes créent un lien de servitude entre le démon et la personne qui les offre. C’est ce qui arriva à Rabbi Yossef de la Reina lorsqu’il offrit des herbes à Sa-maël, le maître des anges maléfiques, perdant ainsi la protection divine.

La Torah, dans le Traité Avoda Zara, décrit quatre formes d’idolâtrie : les libations, le sacrifice animal, l’encens, et se prosterner devant une idole. Ces actions forment un lien avec les démons, rendant une personne leur esclave. Il faut donc refuser tout contact avec eux, car ils sont trompeurs et n’offrent rien de valable. Ils nient souvent Dieu et la Torah, et utilisent les gens pour capter leur énergie spirituelle.

Par exemple, la mère d’un voisin fit un rêve où une voix annonçait la mort prochaine de son père. Cette voix lui dit de ne pas faire le deuil, car le Machia’h arrivait bientôt. Cela contredit la Halakha, qui prescrit la période de deuil pour aider l’âme du défunt à atteindre sa place dans l’au-delà. De tels rêves sont suspects et probablement d’origine démoniaque. Si vous rencontrez un être spirituel, demandez-lui son nom et s’il croit en Dieu et à la Torah. Les démons évitent en général de révéler leur nom et nient Dieu.

Pour se protéger contre les entités spirituelles nuisibles, la pratique des Yé’houdim (méditations mystiques) qui unissent les noms divins à diverses fins est efficace. Ces méditations sont enseignées dans Sha’arei Roua’h HaKodesh par l’Arizal. En outre, visualiser un bouclier énergétique autour de soi peut être très efficace. Cette technique utilise la Séphira de Bina (compréhension) de notre âme, et elle est renforcée par la foi et la répétition. Les prières quotidiennes, l’étude de la Torah, et la récitation de Tehilim (Psaumes) sont également des protections puissantes.

Rappelez-vous : toutes les précautions sont inutiles si vous donnez vous-même la permission aux entités spirituelles négatives d’entrer dans votre vie. Cela peut se produire en appelant des esprits, en acceptant des objets maudits, ou en commettant de graves fautes. Par exemple, Rabbi Yehouda Fataya raconte l’histoire d’une jeune fille juive possédée après avoir embrassé un garçon, ce qui était considéré à l’époque comme une faute très grave. Donner son consentement – consciemment ou non – fragilise l’aura et permet à l’entité de s’installer.

Évitez donc d’inviter ou de permettre aux esprits d’entrer dans votre vie.

Pensées finales et précautions

Il est essentiel de prendre les précautions nécessaires avant de s’engager dans des pratiques spirituelles ou d’explorer les mondes spirituels. Les émotions négatives telles que la tristesse, la peur, la jalousie, la colère ou le désir peuvent affaiblir votre aura et vous rendre plus vulnérable aux influences négatives.

Dans de tels états, il est possible d’entendre des voix ou de recevoir des pensées qui semblent venir de votre âme, mais qui peuvent en réalité provenir d’un démon ou d’une âme perdue. Rappelez-vous toujours que votre âme ne vous dira jamais de vous faire du mal ; elle recherche la vie et le bien-être.

En résumé :

Se protéger

  • Équilibre émotionnel : Maintenez votre équilibre émotionnel et votre santé mentale. Les états de dépression ou de paranoïa attirent les entités négatives.

  • Pratiques spirituelles : Engagez-vous dans des pratiques spirituelles positives comme la prière, la méditation et l’étude de la Torah. Cela renforce votre aura et vous protège.

  • Yé’houdim : Pratiquez les méditations mystiques (Yé’houdim) pour unir les noms divins en vue de la protection et d'autres bienfaits spirituels.

  • Bouclier énergétique : Visualisez un bouclier énergétique autour de vous. Cette technique est très efficace si elle est pratiquée régulièrement avec foi.

  • Rituels quotidiens : La prière quotidienne constante et la récitation de Téhilim (Psaumes) aident à éloigner les entités négatives et à renforcer vos défenses spirituelles.

Éviter les influences négatives

  • Aucun contact avec les démons : Refusez tout contact avec des démons ou entités négatives. Ils n’apportent rien de bon et peuvent causer des dommages spirituels et physiques.

  • Méfiez-vous des esprits trompeurs : Les esprits qui nient Dieu et la Torah sont probablement démoniaques. Si vous en rencontrez un, demandez son nom et ses croyances.

  • Objets maudits : Évitez d’accepter des cadeaux ou objets qui pourraient être maudits ou porter des attachements négatifs.

Rester proche d’Hachem

La meilleure protection contre les entités spirituelles néfastes est de rester proche de Hachem. En faisant téchouva (repentir) et en développant une dévekout (adhérence à Hachem), vous pouvez vous protéger des influences néfastes et découvrir votre véritable identité.

Rappelez-vous que Hachem est la source de la vie et des bénédictions, et qu’en gardant Sa présence à l’esprit, vous créez une barrière spirituelle solide contre la négativité.

Conclusion

Le but de ce webinaire n’est pas de vous effrayer, mais de vous rendre conscient des réalités spirituelles. Gardez toujours Hachem dans vos pensées, et sachez qu’avec Son aide, vous pouvez surmonter tout défi spirituel. Si vous vous sentez dépassé, tournez-vous vers Lui, et Il vous guidera et vous protégera.

Passez une excellente semaine bénie, et souvenez-vous de toujours rester vigilant et conscient spirituellement.

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