Webinaire “Étincelles de Lumière” #4 – Anatomie de la Joie (Sim’ha)

 


Webinaire “Étincelles de Lumière” #4 – Anatomie de la Joie (Sim’ha)


Tout le monde recherche la joie, et pourtant elle semble plus insaisissable que jamais de nos jours.

La joie, ce sentiment intérieur universellement reconnu, échappe souvent à beaucoup, absorbés par le rythme effréné de la vie moderne. Dans cette course incessante, on néglige trop souvent de cultiver cette émotion essentielle.

Cependant, la joie occupe une place centrale dans la vie juive, comme l’ont souligné plusieurs grands Tsadikim de la tradition juive.

La joie dans le service de Dieu
L’un d’eux est Rav Yitzhak Louria, le saint Ari Zal. Il possédait une compréhension incroyable des mondes spirituels, comme un livre ouvert devant lui. Il pouvait converser avec les esprits, comprendre le langage des oiseaux et des arbres, prévoir l’avenir et voyager dans les académies célestes. De manière étonnante, il attribuait son niveau spirituel élevé à sa joie constante dans la vie.

Rav ‘Haïm Vital, son principal disciple, a approfondi le lien entre la joie et la capacité à percevoir la Divinité et à recevoir des visions. Dans son œuvre Sha’aré Kedousha (Les Portes de la Sainteté), Rav ‘Haïm Vital affirme que rien ne bloque davantage la connexion avec Hachem et la réception d’inspirations spirituelles que la tristesse. Il ajoute que les rêves, les visions et même certaines perceptions psychiques sont étroitement liés à l’état émotionnel de la personne, en particulier à sa joie dans l’Avodat Hachem.

L’importance de la joie dans le bien-être spirituel et holistique est également mise en évidence dans les enseignements de Rabbi Na’hman de Breslev. Il en a abondamment parlé, affirmant qu’elle est la source ultime de toute Avodat Hachem. Il va même plus loin en expliquant que l’absence de joie peut entraîner diverses maladies physiques. Pour lui, notre bien-être émotionnel influence profondément notre santé physique, soulignant ainsi l’impact global de la joie sur l’existence humaine.

Mais qu’est-ce que la joie, et pourquoi est-elle si importante ?
Plongeons à présent dans une compréhension plus théorique avant d’en explorer les aspects pratiques.

Beaucoup proposent leurs propres définitions de la joie, mais une perspective particulièrement parlante est celle-ci : la joie est un état d’esprit dans lequel une personne ressent un sentiment d’accomplissement, accompagné de la conscience qu’elle réalise sa mission divine et qu’elle est en paix avec sa situation actuelle. C’est un contentement intérieur profond, né de l’alignement avec son but dans la vie.

Ce sentiment de plénitude est intrinsèquement lié à la reconnaissance de sa mission et à la mesure dans laquelle elle est accomplie. Lorsque nous réalisons que nous avons un but unique et que nous agissons pour le réaliser, nous accédons à un état de joie. Cela rejoint l’idée selon laquelle la joie naît de la compréhension et de l’acceptation de notre raison d’être.

Il existe une maxime : Le chemin vers le bon endroit au bon moment commence par la reconnaissance que vous y êtes déjà. En d'autres termes, la joie peut découler de la prise de conscience que nous sommes exactement là où nous devons être dans notre parcours.

L’énergie de la joie
Pour comprendre le lien entre la joie et l’énergie, il est crucial de reconnaître ce principe : l’âme est conscience, et la conscience est énergie — à des fréquences différentes. Chaque pensée et chaque émotion porte une fréquence énergétique particulière. Les thérapeutes holistiques soulignent souvent que la joie provient d’un état énergétique à haute fréquence.

Le Zohar fournit une clé de compréhension sur la relation entre le cœur et la joie. Selon le Zohar, le cœur est le siège de la joie, et en effet, nous ressentons souvent la joie dans notre cœur. Ce concept s’aligne avec la Séfira kabbalistique de Binah, associée à la compréhension et à l’intuition.

Cependant, la conscience corporelle pose parfois un obstacle, une lourdeur qui empêche d’expérimenter la joie dans toute sa plénitude. Ainsi, pour accéder à cette joie et la renforcer, il devient essentiel d’élever notre énergie et de la diriger vers le cœur — là où réside la joie.

De nombreuses techniques existent pour accéder à la joie intérieure et l’amplifier. Une prise de conscience fondamentale est que la joie n’est pas une fin en soi, mais un moyen vers une finalité plus grande. C’est un outil puissant qui réside en chacun de nous, attendant d’être activé. Le défi, bien souvent, vient du fait que cette source intérieure de bonheur est voilée, et que beaucoup ignorent comment y accéder consciemment.

Dans les sections suivantes, nous explorerons diverses techniques et pratiques destinées à dévoiler cette source cachée de sim’ha, permettant de vivre une vie plus accomplie et alignée avec notre mission.

La difficulté d’être joyeux
Rabbi Eliezer Berland, mon Rav, souligne un principe fondamental : la vraie joie ne dépend pas de facteurs extérieurs tels que la richesse, la santé ou les relations. Malgré son accessibilité universelle, parvenir à la joie reste l’un des plus grands défis de la vie.

En comprenant cela, nous devons reconnaître que la vie elle-même est un don extraordinaire, pas seulement une illusion optimiste. L’opportunité d’accumuler des mérites et de vivre une félicité inconcevable dans le Monde à Venir est un privilège immense — surtout si l’on considère les longues attentes liées à la réincarnation que certains doivent endurer.

Hachem, dans Son amour infini et sa foi absolue en chacun, a créé des systèmes de réparation à travers les mondes spirituels pour nous accorder le bien suprême. Notre existence même est un acte d’amour incommensurable du Créateur.

Dans cette optique, la troisième clé vers la joie est la gratitude. En reliant nos bénédictions à leur source divine, nous créons un lien authentique avec le Créateur — source de tout bien — et ainsi, nous ouvrons les canaux de la sim’ha et recevons de nouveaux bienfaits.

La gratitude, force puissante, nous offre à tous de nombreuses raisons de remercier.

La quatrième clé est étonnamment simple : sourire ! En à peine huit secondes, le cerveau, incapable de distinguer entre le réel et l’imaginaire, libère de la sérotonine — « l’hormone du bonheur ». Cela montre combien un simple sourire peut transformer notre état émotionnel, indépendamment des circonstances extérieures.

La cinquième clé, selon la tradition de Breslev, est danser, idéalement pendant cinq minutes par jour. La joie agit comme une force d’unification, dissolvant les peines et harmonisant nos traits de caractère.

En essence, cela revient à accepter la volonté divine et à trouver la paix dans sa situation actuelle — une étape essentielle vers la délivrance, comme le souligne le Hovot HaLevavot de Rabbénou Ba’hya Ibn Paquda. Il enseigne que l’acceptation des épreuves est un moyen puissant d’annuler les décrets sévères.

Outre les bienfaits spirituels, la joie véritable apporte également de nombreux avantages physiques et psychologiques.

EXERCICE PRATIQUE

  1. Trouve une position confortable, assis(e) bien droit, les mains posées sur les genoux, paumes tournées vers le haut. Garde un léger sourire.

  2. Commençons à compter jusqu’à 10 en respirant profondément. Essaie de respirer avec le bas du ventre. Si cela est difficile, ne te force pas.

  3. Sens la tension qui s’éloigne progressivement de ton corps, en partant des pieds et en remontant vers la tête.

  4. Ressens la détente qui s’installe, comme si tu fondais doucement dans ton siège. Savoure l’instant. N’aie aucune urgence.

  5. Rappelle-toi un moment où tu étais profondément heureux(se) : un mariage, un nouveau travail, un événement de joie sincère. Replonge-toi dans ce souvenir. Laisse l’émotion ressurgir.

  6. Maintenant, imagine une lumière douce descendant du ciel — de la couleur que tu préfères. Elle t’enveloppe de la tête aux pieds, te recharge. Visualise cette lumière concentrée dans ton cœur, l’ouvrant, l’élargissant, et ramenant ce souvenir heureux dans le présent.

  7. Laisse cette sensation grandir, sans perdre ta détente.

  8. Restons encore un peu ainsi, en nous concentrant sur le cœur…

  9. Reste dans cet état aussi longtemps que tu le souhaites.

Comme vous l’avez peut-être ressenti, le passé reste intensément vivant en nous, accessible à notre âme. Ce que nous avons accompli ici, c’est essentiellement ressusciter un moment du passé et en amplifier l’impact.

Cette méditation est adaptable — elle peut être pratiquée n’importe où, même en marchant, et avec de la constance, elle devient de plus en plus puissante. Même une courte pratique comme celle-ci peut offrir un véritable regain d’énergie et améliorer notre bien-être global.

Comme pour toute forme de méditation, explorez ce qui vous convient le mieux. Peut-être qu’un autre endroit, ou un autre souvenir, vous touchera davantage. Si vous ne ressentez pas d’effet immédiat, ne vous inquiétez pas — persévérez. La méditation met parfois du temps à produire ses fruits, mais chacun d’entre nous a la capacité d’en récolter les bienfaits.

Je vous souhaite à tous de trouver la joie véritable dans votre Avodat Hachem.

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