Les mécanismes fascinants de l’activité paranormale et le principe unificateur de la Création
Les mécanismes fascinants de l’activité paranormale et le principe unificateur de la Création
Contrairement à ce que beaucoup imaginent, l’activité paranormale est bien plus répandue qu’on ne le pense, et cela peut s’expliquer par le principe unificateur de la Création.
Ce sera probablement l’un des cours les plus fondamentaux que j’écrirai, car il a complètement transformé ma perception de la Création. Les informations ici peuvent sembler accablantes, car nous ne prenons que rarement le temps de réfléchir à leurs implications dans la vie quotidienne, ni à la manière dont spiritualité et matérialité s’entrelacent.
De plus, lorsqu’on parle d’activité paranormale, il me semble que les gens pensent à des histoires de films, à des manifestations réservées aux médiums « spirituellement éveillés », ou à des choses imaginaires. Pourtant, nos sages enseignent dans le Talmud que les esprits sont omniprésents.
Je comprends qu’il existe peu de ressources juives disponibles en ligne sur ce sujet, mais l’histoire est remplie de récits sur les Dibbouk, les âmes perdues, les attaques psychiques, les malédictions, etc. Même si nous ne pourrons pas approfondir chaque thème ici, je souhaite attirer votre attention sur le principe unificateur de tout cela :
Et ce principe, c’est l’énergie.
Le principe unificateur de la Création
Le concept d’énergie est fondamental à la fois dans les traditions spirituelles anciennes et dans la compréhension scientifique moderne. Selon les lois de la thermodynamique, l’énergie ne peut ni être créée ni détruite — seulement transformée. Ce principe, connu sous le nom de conservation de l’énergie, est un pilier de la physique classique. Si vous chauffez un morceau de métal jusqu’à le faire fondre, il finira par refroidir et l’énergie se dissipera dans l’air. On ne peut pas la récupérer, mais elle est désormais ailleurs.
Assez simple, et je pense que nous avons tous appris cela au lycée.
En mécanique quantique, l’énergie prend des propriétés encore plus fascinantes. La théorie quantique révèle que particules et énergie sont interchangeables, comme le montre célèbrement l’équation d’Einstein E=mc². Cela signifie que la masse elle-même est une forme d’énergie, estompant la frontière entre matière et énergie. De plus, les champs quantiques, qui sont les entités fondamentales de la théorie des champs quantiques, sont essentiellement des champs d’énergie qui donnent naissance aux particules. La recherche scientifique évoque aussi l’existence d’un champ d’énergie quantique invisible dans l’univers, qui relie toute chose.
Il existe de nombreux types d’énergie (chaleur, électricité, etc.), et en Kabbale, la forme primordiale d’énergie est appelée « lumière » (Or, אור), ce qui ne doit pas être confondu avec la lumière que vous voyez en allumant une lampe. Cette lumière primordiale est l’énergie créatrice utilisée par Hachem pour créer tous les mondes spirituels et le monde physique. Elle est le pouvoir le plus fondamental, diffusé dans les Séphirot pour manifester un attribut divin, un peu comme la lumière passant à travers un prisme qui se décompose en plusieurs couleurs.
De cette lumière primordiale ont émané toutes les autres formes d’énergie. Comme nous l’avons appris, la masse est la forme la plus basse d’énergie (avec la fréquence vibratoire la plus faible) car elle fut formée en dernier dans le Seder Hishtalshelout (voir ci-dessous). Bien que nous ne « voyions » pas la majorité des énergies, nous pouvons souvent les ressentir. Et même les fréquences vibratoires plus élevées peuvent être perçues si l’on élargit sa conscience et active certains centres de perception dans le corps.
C’est une compétence que j’enseigne dans mes séances privées.
Et c’est là que les choses deviennent étranges : le corps humain fonctionne comme une puissante batterie qui stocke de l’énergie, et possède sa propre fréquence vibratoire. Dans un état de conscience normal, la plupart d’entre nous ne percevons qu’une faible gamme de fréquences, mais avec un bon entraînement, on peut manipuler cette énergie pour étudier et prier avec plus de puissance, et aussi développer des capacités psychiques telles que voir les esprits, l’intuition, la sagesse supérieure, des sens accrus, et même des expériences spirituelles complètes.
Et tout cela repose sur l’énergie (ce qui demande un entraînement rigoureux).
Le terme « esprits » peut sembler venir d’un conte fantastique, mais ils sont essentiellement une forme de conscience organisée — et la conscience est elle-même une forme d’énergie très subtile. La plupart d’entre nous ne perçoivent pas les esprits car ils sont éthérés et échappent à nos sens physiques.
Mais dès lors qu’on comprend le Seder Hishtalshelout, l’enchaînement des mondes spirituels, tout devient plus clair.
Le Seder Hishtalshelout – Ordre d’émanation des mondes spirituels
Au commencement, il n’y avait que Ein Sof (l’Infini), terme utilisé pour décrire l’essence ineffable de Dieu. Cet état précède toute chose et dépasse notre compréhension. Il est difficile de lui attribuer des termes, car il est par définition indescriptible. Certains textes kabbalistiques précisent que Ein Sof est l’essence absolue de Dieu, d’une unité parfaite et inconcevable.
Dans l’Etz Ha’Haïm (ouvrage fondamental de la Kabbale), le Arizal enseigne que ce n’est qu’au moment où Ein Sof se contracta « en un point central » qu’il créa un « vide » (Hallal HaPanouï) en forme de cercle. Ces termes sont entre guillemets car notre compréhension est très limitée : nous ne pouvons réellement saisir ce qu’était cet état d’extrême subtilité.
De la « partie supérieure » du vide, Ein Sof étendit un rayon (Kav) de sa lumière jusqu’au centre du cercle, et commença à émaner l’énergie primordiale qui formerait Adam Kadmon (plan spirituel) et les quatre mondes spirituels :
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Atzilout (Émanation)
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Beriya (Création)
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Yetsira (Formation)
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Assiya (Action)
(Ailleurs dans l’Etz Ha’Haïm, il est écrit que le Kav s’étend jusqu’à la base d’Adam Kadmon.)
Cet ordre des mondes spirituels illustre le degré de condensation de l’énergie jusqu’à atteindre le point le plus dense de notre monde physique — Assiya (représenté en rouge), qui correspond à l’univers observable.
Il faut comprendre qu’il existe un Assiya physique et un Assiya spirituel, qui se superposent. Et l’ascension de ces mondes ne se fait pas par déplacement physique, mais par la méditation. Comme nous sommes profondément ancrés dans Assiya, rares sont ceux capables de s’élever au-delà — les prophètes, eux, atteignaient Atzilout.
Esprits errants – Activité paranormale
Tout cela nous aide à comprendre comment fonctionne l’activité paranormale : nous baignons dans une mer d’énergie spirituelle, et les esprits sont une forme de conscience/énergie. Dans cet « écosystème », il est donc logique que les esprits puissent se manifester dans notre monde physique et influencer objets ou personnes.
Tout le monde a vu une vidéo ou un film où des objets bougent seuls, semant la panique. En réalité, chaque objet possède un champ énergétique. Si une énergie consciente étrangère interagit avec lui, l’objet peut bouger. De nombreuses études scientifiques montrent que les atomes ont très peu de masse réelle (protons), mais des champs électromagnétiques générés par leurs électrons.
L’activité paranormale fascine l’humanité depuis des siècles, mêlant peur, curiosité et scepticisme. Apparitions, phénomènes inexpliqués — ces événements sont souvent des manifestations d’énergies qui prennent forme.
Et après la mort ?
Lorsque les gens meurent, ils ne « se réveillent » pas simplement dans un monde paisible. D’après les écrits de véritables Mekoubalim comme Rav Yehouda Fetiayah, les esprits traversent des jugements et certains restent coincés dans les mondes inférieurs. Certains peuvent même posséder les vivants, allant de simples variations d’humeur à des possessions totales (rares).
Les personnes ayant élevé leurs désirs spirituels ne restent pas ancrées dans le monde physique, et s’élèvent plus facilement après la mort. Mais elles peuvent aussi choisir de revenir, apparaître ou se manifester sous d’autres formes. Le Talmud et le Zohar regorgent de récits de ce type, comme celui de Rabbi Yehouda HaNassi.
Possession et champs énergétiques
La possession n’est rien d’autre qu’une perturbation du champ énergétique naturel d’une personne par une force étrangère. Notre âme, en tant qu’énergie, peut recevoir des interférences d’autres âmes — bonnes ou mauvaises. Cela explique la tradition de prier sur les tombes des justes (Kivré Tsadikim) et l’avertissement du Arizal à Rabbi Haïm Vital de ne jamais s’approcher des tombes des impies.
Certaines âmes n’ayant pas renoncé à leurs désirs terrestres restent errantes. Ce n’est qu’après s’être purifiées de cette énergie négative qu’elles peuvent s’élever. Les Kitsvé Ari contiennent de nombreux Yihoudim et Kavanot pour libérer ou réparer des âmes, y compris celles qui possèdent un être vivant.
Parfois, l’esprit est attiré par une personne, ou cherche à fuir son jugement (comme le Kaf HaKela), et trouve un certain soulagement dans la possession.
Conclusion
Comme abordé dans un webinaire, la possession survient généralement lorsqu’une personne ouvre une porte — par le péché ou une acceptation inconsciente. Sinon, l’esprit ne pourrait rien faire, en raison de la protection naturelle de l’Or Makif (lumière environnante).
Même si l’on ne sait pas toujours si quelqu’un est possédé, le principe unificateur reste valable pour tous : tout repose sur l’énergie.
Et n’oublions pas que la meilleure protection, c’est la sainteté et la pureté, qui viennent d’Hachem.
Je vous souhaite un voyage sûr et de nombreuses bénédictions.
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